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Centre national d'art contemporain, du service de la création artistiq…
1965 - 1983

Centre national d'art contemporain, du service de la création artistique au Musée national d'art moderne.
1965 - 1983
Location | Service des archives - Centre Pompidou, Paris |
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Fund presentation
Le Centre national d'art contemporain a été créé en 1967 par André Malraux, ministre d'État chargé des Affaires culturelles (arrêté du 23 octobre 1967), en tant que service extérieur du service de la Création artistique, dont Bernard Anthonioz était le chef . Aux termes de cet arrêté, le CNAC regroupait certains des moyens et des crédits du service de la Création artistique (direction générale des Arts et Lettres, sous l'autorité de Pierre Moinot) en vue de développer une politique de promotion de l'art contemporain. Ses missions consistaient notamment à :
- animer les études et recherches en matière de création graphique et plastique, en constituant à cet effet une documentation sur l'art contemporain et en en assurant l'exploitation ;
- acquérir à titre gratuit ou à titre onéreux et commander pour le compte de l'État les oeuvres des artistes vivants ;
- conserver, gérer, utiliser les oeuvres acquises, pour lesquelles le CNAC s'était substitué au dépôt des oeuvres d'art de l'État ;
- organiser les expositions des oeuvres des artistes vivants ou concernant l'art contemporain.
Cette création nominale a été complétée par l'ouverture d'une ligne budgétaire propre au CNAC au titre des crédits de matériel et par la désignation, en novembre 1968, d'un directeur, Blaise Gautier, sur un contrat pris en charge par la direction des Musées de France. Jusqu'en 1972, sans autres moyens en crédits ou en personnel attribués au CNAC en tant que tel, le développement du centre s'est effectué à l'intérieur du service de la Création artistique et grâce à des concours variés.
Après avoir quitté les bureaux du 53, rue Saint-Dominique, fin 1968, le CNAC a établi son domicile dans l'immeuble de la fondation Salomon de Rothschild, qui dépendait du service de la Création artistique. Le lieu abritait déjà diverses activités et associations artistiques : Action sociale, Biennale de Paris, Coopérative, syndicats. Le CNAC utilisait des bureaux rétrocédés par la direction des Musées de France et la fondation Maeght, les combles pour son centre de documentation ainsi que, pour certaines de ses manifestations, les salons de réception et les jardins. Les frais généraux d'occupation de ces locaux étaient couverts par une subvention versée par le service de la Création artistique à l'association de la Maison des artistes, où elle faisait l'objet d'un compte spécial. Pour les manifestations qu'il organisait, le CNAC adressait des propositions au délégué général aux expositions qui, sous le contrôle du conseil supérieur des expositions, lui allouait une subvention annuelle.
Aux côtés de la direction des Bibliothèques, du Musée d'art moderne et du Centre de création industrielle, le CNAC a participé à l'élaboration du programme du Centre Beaubourg.
Par lettre du 1er juillet 1971, le ministre de l'Économie et des finances a autorisé l'association du CNAC à percevoir directement des subventions sur fonds budgétaires. Cette décision, alliée à la signature d'un contrat d'études entre le CNAC et l'Établissement public du Centre Beaubourg (l'EPCB, chargé de la préfiguration du Centre, créé le 31 décembre 1971), a entraîné une réorganisation progressive du service :
- au niveau de la direction, Jacqueline Hériard-Dubreuil, outre ses fonctions de directeur adjoint, a été chargée de l'administration du Fonds d'intervention culturelle (FIC) ainsi que de l'aide à la première exposition. Elle était assistée de Mme Menasseyre, qui assurait la rédaction du courrier du directeur et de son adjoint ;
- s'agissant de l'administration, Mme Viard, chef du secteur administratif, a été chargée du personnel et du matériel, de la gestion des budgets dépendant de la Création artistique et de l'EPCB. En collaboration avec M. Tubiana, expert comptable, elle devait gérer le budget de l'association du CNAC. Elle était assistée d'une secrétaire et d'un agent comptable ;
- en ce qui concerne la documentation, Germain Viatte, inspecteur principal, responsable de ce secteur, était assisté de personnels scientifiques : Claude Schweisguth, Francine Porcher, Annie Chabot, Alain Sayag, Alfred Pacquement, Jean-François de Canchy et Denis Falque ;
- pour ce qui est du secteur des expositions, il était placé sous la responsabilité du directeur, également assisté de personnels scientifiques de la cellule de l'inspection : Maurice Eschapasse et Daniel Abadie.
En décembre 1973, l'association du CNAC comptait trois nouveaux membres titulaires : Pontus Hulten (directeur du département des Arts plastiques de l'EPCB ), Germain Viatte (chef du service de la documentation spécialisée à l'EPCB , il appartenait précédemment à l'association en tant que membre de droit) et Marcelle Boulois, ainsi que deux nouveaux membres de droit : Claude Mollard (directeur administratif et financier de l'EPCB) et Claude Ménard (délégué général aux expositions au ministère des Affaires culturelles).
À partir du 1er janvier 1974, l'EPCB est devenu l'organisme administratif de tutelle du CNAC, remplaçant ainsi le service de la Création artistique. L'EPCB s'est substitué au CNAC, à partir de 1974, pour la prise en location des bureaux et des salles d'exposition de la rue Berryer. Le 2 avril 1975, l'établissement public a été rebaptisé CNAC-GP. Les activités dans les locaux de la rue Berryer ont définitivement cessé en juillet 1976, tandis que par décret du 27 janvier 1976, le département des Arts plastiques avait pris la dénomination de MNAM.