Méta-matic n° 1
1959
Méta-matic n° 1
1959
"COME create YOUR OWN painting with spirit, fury, or elegance, using THE META-MATICS by TINGUELY SCULPTURES THAT PAINT."
According to Pontus Hulten, a friend of the artist and future director of the Musée National d'Art Moderne: "Tinguely seeks mechanical disorder in his machines. The workings of his paintings have no precision other than thar of chance.
Domain | Oeuvre en 3 dimensions | Installation mixte |
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Techniques | Métal, papier, crayon feutre, moteur |
Dimensions | 96 x 85 x 44 cm |
Acquisition | Achat, 1976 |
Inventory no. | AM 1976-544 |
Detailed description
Artist |
Jean Tinguely
(1925, Suisse - 1991, Suisse) |
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Main title | Méta-matic n° 1 |
Creation date | 1959 |
Domain | Oeuvre en 3 dimensions | Installation mixte |
Techniques | Métal, papier, crayon feutre, moteur |
Dimensions | 96 x 85 x 44 cm |
Acquisition | Achat, 1976 |
Collection area | Arts Plastiques - Contemporain |
Inventory no. | AM 1976-544 |
Analysis
Les machines à dessiner (les premières datent de 1955) sont réellement mises au point par Tinguely en 1959 et développées dans une série de près de vingt « Méta-Matics » jusqu’en 1960. Elles connaissent un franc succès dès la Biennale de Paris de 1959, apparaissant comme les premières pièces de Tinguely à alimenter le débat sur l’art contemporain. N’ayant jamais le même aspect ni la même taille, les « Méta-Matics » sont des « méta-mécaniques » formées d’une roue motrice reliée par des courroies à une ou plusieurs roues qui tournent et entraînent un arbre excentré transmettant à une tige un mouvement irrégulier. L’utilisateur fixe à l’extrémité de cette tige un morceau de craie, un crayon, un stylo à bille ou encore un feutre, qui couvre de traits et de griffonnages le papier posé sur le support prévu à cet effet. Quelques instants plus tard apparaît un dessin dont les motifs se répètent à l’infini. Par ses machines à dessiner, Tinguely veut prouver qu’une œuvre d’art, loin d’être une création définie, achevée, peut engendrer sa propre vie et produire elle-même de l’art. De ce fait, les dessins variant selon la manipulation, il n’y a pas deux dessins identiques – d’où l’importance de la pression du traceur sur le papier, de la fluidité de l’agent colorant ou de la qualité du papier. La machine, le constructeur et l’utilisateur participent à parts égales à l’œuvre, à la fois sculpture, happening et dessin.
Nadine Pouillon
Source :
Extrait du catalogue Collection art contemporain - La collection du Centre Pompidou, Musée national d'art moderne , sous la direction de Sophie Duplaix, Paris, Centre Pompidou, 2007