Cuscino (Coussin)
1990
Cuscino
(Coussin)
1990
Ámbito | Peinture |
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Técnica | Peinture à l'huile chargée sur bois |
Medidas | 200 x 200 x 3 cm |
Adquisición | Achat, 1992 |
Inventario | AM 1992-119 |
Pas de reproduction
Información detallada
Artista |
Ettore Spalletti
(1940, Italie - 2019, Italie) |
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Título principal | Cuscino (Coussin) |
Fecha de creación | 1990 |
Ámbito | Peinture |
Técnica | Peinture à l'huile chargée sur bois |
Medidas | 200 x 200 x 3 cm |
Adquisición | Achat, 1992 |
Sector de colección | Arts Plastiques - Contemporain |
Inventario | AM 1992-119 |
Análisis
« Les radiations bleues et violettes, quand l’atmosphère est traversée par l’intensité de la lumière, produisent aux jours sereins la coloration bleue du ciel ». Depuis son atelier juché sur une colline des Abruzzes où il a grandi, ouvrant sur le ciel et la mer, Ettore Spalletti conçoit des sculptures dont la douce aura translucide emprunte à cette lumière et cette transparence qui l’environnent. D’abord vient leur disegno [dessin] qu’il trace sur son Rotolo , un grand rouleau de parchemin où il répertorie depuis 1975 chacune de ses œuvres. Ces formes simples, dérivées du cône, du carré, du cercle et du triangle, sont ensuite moulées ou sculptées : en pierre (marbre ou albâtre), elles sont longuement polies ; en bois ou en plâtre, leur surface est enduite de plusieurs couches d’un impasto (mélange à base de pigments) que l’artiste applique en les abrasant chaque fois au papier de verre pour en intensifier la couleur. Au final, ces œuvres allient la simplicité de leur épure initiale à la richesse subtile de leur texture : le volume se fond dans la couleur qui, prenant corps et relief, le délimite de sa force irradiante. Les titres se réfèrent souvent à des objets familiers : Coppa [ Coupe ], de 1982, Vaso [ Vase ], de 1982 ou Bacile [ Cuvette ], de 1982-1992 (collection du Mnam). Cuscino consiste en un carré aux dimensions monumentales, dont les angles et la forme ont été adoucis. Le velouté d’un textile et les qualités tactiles d’un oreiller, invoqués dans le titre, se retrouvent dans l’effet de matière, poudreuse et bleutée. Légèrement décalée par rapport au mur, la sculpture semble flotter dans l’espace et s’offrir à une étreinte à la fois sensuelle et mentale.
Juliette Singer
Source :
Extrait du catalogue Collection art contemporain - La collection du Centre Pompidou, Musée national d'art moderne , sous la direction de Sophie Duplaix, Paris, Centre Pompidou, 2007
Bibliografía
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