Nous

Pour la cinéaste, « il s’agit de revisiter un imaginaire dominant sur la banlieue. La banlieue, ce n’est pas que la banlieue qui brûle, la banlieue des problèmes économiques et sociaux, la banlieue des problèmes de violence. Regarder la banlieue dans sa banalité, dans son ordinaire, c’est aussi faire quelque chose de politique ».

Alice Diop, Nous (France, 2021, 117 min)
Prix du film documentaire à la Berlinale 2021, prix Encounters du meilleur film à la Berlinale 2021, ouverture du Cinéma du réel 2021

Projection suivie d’une rencontre entre Alice Diop et Rokhaya Diallo, autrice, militante antiraciste et activiste féministe

Voir le replay

Une ligne, le RER B, traversée du nord vers le sud. Un voyage à l'intérieur de ces lieux indistincts qu'on appelle la banlieue. Des rencontres : une femme de ménage à Roissy, un ferrailleur au Bourget, une infirmière à Drancy, un écrivain à Gif-sur-Yvette, le suiveur d'une chasse à courre en vallée de Chevreuse et la cinéaste qui revisite le lieu de son enfance. Chacun est la pièce d'un ensemble qui compose un tout. Un possible « nous », voici la promesse du nouveau film d'Alice Diop, librement inspiré du livre Les Passagers du Roissy-Express, de François Maspero.

Alice Diop : « Mon désir pour ce film était de récolter au présent la mémoire et les traces de vies de gens que l’on a très peu racontés. Je voulais leur offrir le cinéma pour que leurs histoires soient inscrites quelque part et qu’elles ne disparaissent pas. Cette obsession de raconter la vie de ceux que l’on n’a pas regardés part bien entendu de mon histoire familiale, du peu d’archives qu’il me reste de mes parents, de ces films familiaux que j’ai accepté de mettre dans Nous, qui sont pourtant sa source et celle de mon devenir de cinéaste. Je crois que je suis devenue cinéaste pour réparer l’absence de trace qu’il me reste de mes parents.» 
La Grande Table, France Culture, 17 novembre 2021

En avant-première de sa sortie en salle, le 16 février, par New Story