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Le Diabolo

[1950]

Germaine Richier 

Les sculptures à fils de Germaine Richier prennent en compte l’espace environnant et le reconfigurent, autant qu’elles jouent avec lui. Ce caractère ludique a été souligné pour Diabolo

 

Cette sculpture a fait l’objet de 3 versions et celle du Musée national d’art moderne, de grandeur nature, est la plus aboutie.

 

Richier a pris pour modèle une jeune voisine, adolescente au corps souple et à la réactivité stimulée par ce jeu familier de l’époque. Elle l’affuble d’un diabolo, un jeu d’adresse constitué d’une bobine que l’on fait tourner rapidement sur une cordelette tendue entre deux baguettes, pour la lancer en l’air et la rattraper. Richier saisit le corps de la joueuse dans son élan, en tension légèrement en arrière, au moment où la bobine va être projetée en l’air. Les lignes triangulaires lui servent à géométriser l’espace pris dans un triangle signifiant l’équilibre instable. La figure féminine à la fois fragile et agile ne semble tenir qu’au maigre fil du diabolo. 


Pour aller plus loin

Zoomez dans l'œuvre en haute définition

pour découvrir la sculpture sous différents points de vue

et en explorer les détails

 

Découvrez une autre version du Diabolo :

Diabolo, 1950
Bronze
1 675 × 740 × 930 mm

Tate Modern, Londres