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Avec « Futurissimo », plongez dans les avant-gardes du design italien

Laboratoire des grandes transformations sociales et politiques du 20e siècle, le design italien est à la fois avant-gardiste, utopique ou poétique. L’exposition « Futurissimo. L'utopie du design italien », visible à Toulon jusqu'au 31 octobre, en présente les grands courants au travers des créations exceptionnelles puisées dans la collection du Musée national d'art moderne. Marie-Ange Brayer, conservatrice, en charge de la collection design au Centre Pompidou, commente quelques-unes des pièces phares de l’exposition.

± 9 min

Grâce à un parcours à la fois chronologique et thématique, allant de l’entre-deux-guerres aux années 2000, l'exposition « Futurissimo. L’utopie du design italien » fait revivre l’aventure unique du design transalpin au travers de plus de deux cents œuvres (objets de design, dessins, photos, installations, etc.) réalisées par des designeurs devenus iconiques, tels Joe Colombo, Gae Aulenti, Gino Sarfatti ou les frères Achille et Pier Giacomo Castiglioni. Déclinée en une dizaine de chapitres (Rationalisme, Design organique, Généalogie de l’assise, Luminaires, Design industriel, Design radical, Memphis…), l’exposition met aussi à l'honneur deux figures majeures du design, Ettore Sottsass et Andrea Branzi.

 

Issu d’une culture architecturale et des avant-gardes modernes, tel le Futurisme au début du 20e siècle, le design italien tient une place unique. Entre expérimentation et radicalisme, transcendant les oppositions entre industrie et artisanat, il ouvre la voie à une autre approche de l’objet, au-delà du fonctionnalisme, renouvelant la relation avec l’environnement domestique et architectural. Le design italien se tient « au-delà du design », de l’« anti-design » de Joe Colombo dans les années 1960 au « contre-design » d’Ettore Sottsass qui s’oppose au rationalisme, pour inscrire le design dans une expérience émotionnelle. Théoricien et designeur, Andrea Branzi réclame lui aussi un « design émotionnel », qui prenne appui sur notre expérience perceptive et émotive, un retour animiste à la dimension symbolique et archétypale des objets, qui renvoie à l’esprit d’utopie qui traverse le design italien.


Marie-Ange Brayer, conservatrice en charge de la collection design du Centre Pompidou, commente dans le diaporama ci-dessous quelques-unes des pièces phares de l’exposition.