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Focus sur... « Joséphine Baker IV », d'Alexander Calder

Réalisée à Paris en 1928, cette sculpture aérienne en fil de fer, signée Alexander Calder, rend hommage à la célèbre danseuse récemment entrée au Panthéon. Avec sa taille et surtout ses seins en spirale de métal, Joséphine Baker IV a inspiré de nombreux artistes et notamment les créateurs de mode Yves Saint Laurent puis Jean-Paul Gaultier. Cette œuvre emblématique de la collection, don de l'artiste au Musée national d'art moderne, en 1966, est visible au niveau 5.

± 5 min

Installé à Paris en 1926, le sculpteur américain Alexander Calder y crée ses premiers portraits en fil de fer, dont Joséphine Baker I et Boxeur nègre en haut-de-forme, l’un et l’autre disparus mais reproduits comme « jouets de Calder ». Ils sont contemporains de son travail sur les figurines du Cirque, réalisées en fil de fer ou en laiton et habillées de tissus, papiers et autres objets hétéroclites. Les sculptures isolées de vedettes du cirque, du music-hall ou du monde artistique, réalisées entre 1927 et 1930, sont exécutées en fil de fer seul, à l’exclusion de tout autre matériau, comme un dessin dans l’espace traçant des silhouettes ou des visages vides.

Entre 1927 et 1929, sans avoir jamais vu son spectacle de « danse sauvage », Alexander Calder consacre une série de cinq sculptures à l’Américaine Joséphine Baker (1906-1975), « l’étoile noire » de La Revue nègre du théâtre des Champs-Élysées, dont la beauté et le numéro trépidant de danseuse nue, à la taille ceinturée de plumes ou de bananes, inspira d’autres artistes, comme Matisse. La pièce de la collection du Centre Pompidou pourrait être la quatrième version de l’ensemble constitué de silhouettes, toutes comparables mais aux postures et aux gestes différents, suspendues dans l’espace par un fil.

 

Entre 1927 et 1929, sans avoir jamais vu son spectacle de « danse sauvage », Alexander Calder consacre une série de cinq sculptures à l’Américaine Joséphine Baker, « l’étoile noire » de La Revue nègre du théâtre des Champs-Élysées, dont la beauté et le numéro trépidant de danseuse nue, à la taille ceinturée de plumes ou de bananes, inspira d’autres artistes, comme Matisse.

 

 

Le premier exemplaire est perdu, ainsi que celui seulement connu par sa reproduction photographique dans un numéro de Acht Uhr Abendblatt (Berlin, 8 avril 1929). La dernière sculpture, Aztec Joséphine Baker (1929, coll. part.), est la plus grande et la plus abstraite. Une Danseuse anonyme, également disparue, est reproduite dans le numéro spécial « Calder », de Paris Montparnasse du 15 juin 1929. Une figure allongée à quatre pattes intitulée La Négresse (la mère de Joséphine Baker) de 1928 complète la suite. La ductilité du fer forme une silhouette souple et dégingandée, soulignée par des seins et une taille spiralés, qui donne une image très vivante, à la fois caricaturale et réaliste de l’artiste, célèbre pour la sensualité provocatrice de son charleston. ◼