Hors compétition

Les artistes

Marthe Drucbert
Marthe Drucbert (Marthe’Oh) est une artiste visuelle diplômée des métiers d’art en textile de l’école Duperré à Paris. Sa pratique est à la croisée de plusieurs disciplines : design graphique, textile, objet, et autres. Dans son engagement militant, l’artiste manie la portée poétique des mots en faveur des causes sociales et féministes. Les mots pèsent, impactent et revendiquent. Dans le milieu sportif, on les retrouve écrits sur des banderoles, sur des maillots, ou encore scandés et chantés dans les tribunes. Des gradins jusqu’au terrain, les mots galvanisent l’énergie d’un groupe.
Pour le Studio 13/16, Marthe Drucbert propose aux jeunes de composer avec les mots. Par la technique du thermocollage textile, adolescentes et adolescents sont invités à personnaliser leurs propres vêtements, ou des maillots sportifs issus du réemploi. Le textile devient un support de revendications collectives, ou individuelles.

Éric Minh Cuong Castaing

Éric Minh Cuong Castaing est un chorégraphe et artiste visuel installé à Marseille. Diplômé de l’école des Gobelins à Paris, il a travaillé pendant plusieurs années dans le cinéma d’animation, tout en s’intéressant aux écritures chorégraphiques en temps réel. Il pratique ainsi le hip-hop, le butoh puis la danse contemporaine. Au sein de sa compagnie Shonen, fondée en 2007, il a réalisé une quinzaine d’œuvres transdisciplinaires associant danse et image.
La compagnie Shonen invite le public du Studio 13/16 à expérimenter la dimension relationnelle de la danse, au cours d'une série d’ateliers ouverts à toutes et tous, avec une attention toute particulière aux publics en situation de handicap. Quelles que soient leurs spécificités ou leurs expériences de la danse, les jeunes explorent comment, dans un espace solidaire chorégraphié, les individualités peuvent émerger au cœur du collectif. Le 18 mai de 19h à 23h, dans le cadre de la Nuit européenne des musées, la compagnie Shonen présente au Studio 13/16 la performance participative 13/16 sous influence. Cette situation festive invite les publics à danser sous l’influence de danseuses et danseurs complices, amateurs ou professionnels, baignés par la musique électronique d’un des Dj du duo YesSœur. 
Cette étrange communauté est régie par des conventions décalées et désinhibées, qu’il s’agira pour les participants, de s’approprier. Réagissant à des invitations chorégraphiques et inclusives, les corps de danseuses et de danseurs composent des paysages collectifs dans des danses-contact douces, se portent ou s’envolent, et invitent le public à les rejoindre dans leurs états de conscience modifiés.

Chloé Wary
Chloé Wary est illustratrice et autrice de bande dessinée, diplômée du lycée d'arts appliqués Auguste Renoir à Paris. Colorée et dynamique, sa pratique relève de ses convictions et de son désir de mettre en valeur des récits de vie en banlieue. Footballeuse dans le FC Wissous en Essonne, Chloé Wary témoigne de son engagement pour l’inclusion des femmes dans les pratiques sportives dans sa BD Saison des Roses. Au-delà de la compétition et de la performance, les pratiques sportives sont aussi des espaces de socialisation, de camaraderie et de tendresse. Par ses dessins, Chloé Wary illustre des moments de sororité entre jeunes femmes qui tentent de suivre leur propre trajectoire.
Au Studio 13/16, Chloé Wary détourne les codes traditionnels de l’imaginaire du football en proposant au public la réalisation d’un fanzine saturé de stickers, dessins, slogans, coloriages et collages féministes. Inspirées de son univers, les couleurs et les formes se superposent jusqu’à concevoir un objet singulier et politique qui interroge les rapports entre cultures dominante et alternative.

Chloé Ruchon
Chloé Ruchon est une artiste-designer diplômée de l’école supérieure des arts décoratifs de Strasbourg. Les objets de la vie quotidienne sont sa matière première ainsi que sa principale source d’inspiration. L’artiste les détourne, et les imagine dans de nouvelles narrations pour permettre au public de poser un regard inédit sur le quotidien. Elle questionne notre rapport à la mémoire collective et à l’imaginaire, faisant voler en éclats les stéréotypes et les codes qui régissent notre société.
Qu’elle soit tracée sur un terrain de sport ou dans le tissu social, la ligne symbolise la frontière entre la compétition et la coopération. Au Studio 13/16, Chloé Ruchon propose aux jeunes de travailler la ligne, élément graphique de base, comme une matière malléable. Les jeunes sont conviés par le Centre Pompidou à créer un terrain de jeu à leur image, et selon leurs propres règles.