Debate / Encuentro
Luc Moullet : les maîtres du cinéma de demain
07 may 2009
El evento ha terminado
Ismaël Ferroukhi et Mikhaël Hers : Conférence de Luc Moullet.
« Ferroukhi stupéfie par l'étendue de son registre : très attaché, dans Le Grand Voyage, aux problématiques musulmanes et maghrébines, abordées d'une manière qui n'est jamais académique, mais qui reste toujours originale et surprenante, il est également très fort dans la description de la Vielle France : quand il filme la jeunesse de Jean Renoir, il réussit en catimini, sans avoir l'air de rien, à évoquer de façon précise et subtile le futur univers moral et visuel du grand cinéaste, un peu comme Pialat évoquait le monde pictural de Van Gogh sans montrer ses tableaux.
Le génie de Hers, lui, est fondé sur un rendu nouveau et magistral du temps, qui donne l'impression d'épouser pleinement la réalité, les diverses réalités. De petites touches simples, des actes apparemment banals ou sans intérêt font surgir tout un sens profond à partir du non-dit des paroles et des gestes. Primrose Hill, par son rythme particulier, nous invite à une nouvelle approche du monde, dans la lignée d'Eustache et de Cassavetes, qui rend un peu dérisoire tout le reste du cinéma français. » Luc Moullet
Ismaël Ferroukhi et Mikhaël Hers
Conférence de Luc Moullet
« Ferroukhi stupéfie par l’étendue de son registre : très attaché, dans Le
Grand Voyage, aux problématiques musulmanes et maghrébines, abordées d’une
manière qui n’est jamais académique, mais qui reste toujours originale et
surprenante, il est également très fort dans la description de la Vielle
France : quand il filme la jeunesse de Jean Renoir, il réussit en catimini,
sans avoir l’air de rien, à évoquer de façon précise et subtile le futur
univers moral et visuel du grand cinéaste, un peu comme Pialat évoquait le
monde pictural de Van Gogh sans montrer ses tableaux.
Le génie de Hers, lui, est fondé sur un rendu nouveau et magistral du temps,
qui donne l’impression d’épouser pleinement la réalité, les diverses réalités.
De petites touches simples, des actes apparemment banals ou sans intérêt font
surgir tout un sens profond à partir du non-dit des paroles et des gestes.
Primrose Hill, par son rythme particulier, nous invite à une nouvelle approche
du monde, dans la lignée d’Eustache et de Cassavetes, qui rend un peu dérisoire
tout le reste du cinéma français. » Luc Moullet
Séance diffusée en direct sur www.centrepompidou.fr/videos
Le jeudi 7 mai, 19h, Petite salle, niveau -1
Entrée libre dans la mesure des places disponibles
Renseignements :
Christine Bolron, 01 44 78 46 52, @ : christine.bolron@centrepompidou.fr
Quando
Desde 19:00