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Turin, berceau du cinéma italien - Le travail, l'immigration, la conscience
2 abr - 2 may 2001

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Le travail, l'immigration, la conscience
Dans Che cosa sono le nuvole ?, Pier Paolo Pasolini imagine ses personnages sous-prolétaires ingénus et rêveurs face à la perspective d'aller travailler dans le lointain Turin. En effet, Turin a été pendant presque un demi-siècle la ville industrielle par excellence, le lieu où on émigre du sud et des campagnes pour trouver du travail dans les grandes usines. Le lieu où les tensions sociales ont été ressenties le plus fort, où les grèves et les manifestations ont souvent influencé profondément la vie politique italienne. Turin, entre
1950 et 1960, voit sa population doubler précisément par l'afflux d'immigrés provenant des campagnes et du sud de l'Italie. Dans Mon frère, Gianni Amelio, traite du drame familial sur fond d'immigration de masse, dans Trevico-Turin
Voyage dans le Fiat-nam, Scola aborde la prise de conscience d'un très jeune méridional venu travailler chez Fiat. La ville ouvrière et industrielle est un sujet qui se prête aussi à la satire: la ville amère des Camarades de
Monicelli, la ville surréelle de Omicron de Gregoretti, celle plus indulgente de Mimi metallo de Lina Wertmüller. Et ce phénomène est aussi l'objet de réflexions qui mêlent cinéma et politique, comme cela se produit dans les deux documentaires que Mimmo Calopresti consacre aux luttes des années 70 et à l'usine FIAT complètement transformée des années 90. Si Antonio Gramsci disait que Turin était une ville-laboratoire, le cinéma démontre comment ce concept se prête à des interprétations variées, à des approches différentes, qui reposent cependant toutes sur la volonté de raconter la vie et les images de la ville-usine.
Dónde
Cinéma 1
Cinéma 2
Quando
2 abr - 2 may 2001