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Frank Llyod Wright, 1867-1959
8 jun - 13 jul 1977

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Cette exposition est consacrée aux dessins de l’architecte américain Frank Lloyd Wright.
Plus de 300 dessins y sont présentés (mine de plomb, aquarelle, encre de Chine, pastel) que Frank Lloyd Wright fit seul ou en collaboration avec Mahoney Griffith.
Pour Frank Lloyd Wright, ces dessins ont une double fonction : les esquisses préliminaires à main levée constituent un répertoire où il note tous les aspects des terrains choisis : sol, végétation, espèces d’arbres. L’édifice, imaginé en fonction du contexte, est ensuite dessiné dans tous ses détails et dans toutes ses perspectives.
Exposés selon un ordre à la fois chronologique et thématique, ses dessins, limpides, immédiats, permettent de mieux comprendre les réalisations de Frank Lloyd Wright qui s’oppose dès sa jeunesse à la tradition gréco-romaine.
Après avoir étudié cinq ans à New York avec Louis Sullivan, il refuse le passage, alors traditionnel, par les Beaux-Arts de Paris (1894).
Les Prairie-Houses (1887-1909) :
Frank Lloyd Wright rompt avec la « boîte » architecturale traditionnelle. Les volumes des pièces se projettent dans le paysage (Hickok House), des portiques relient la maison à la nature (Willits House), les bâtiments non résidentiels sont creusés au centre, éclairés par le haut, protégés des agressions de la ville par des murs épais (Larkin Building, Buffalo-Unity Temple, Oak Park).
Frank Lloyd Wright a subi un moment la fascination de la métropole, mais comme les écrivains américains : Whitman, Thoreau, Emerson, il rêve d’une existence libre au contact de la nature.
Ses dessins, édités par Wasmuth à Berlin en 1910, ont une grande influence sur des architectes aussi différents que Mies Van der Rohe, Erich Mendelsohn, J.J.P Oud, Hugo Häring et le groupe De Stijl.
Wright s’oppose aux rationalistes dont l’idéal était la transparence et la légèreté. Il veut redonner aux matériaux (bois, pierre, béton, brique, métal, verre) leur vérité. La lumière s’intègre aux murs par des déchirures, des percées. Les formes obliques d’Ocatillo Desert Camp (Arizona) annoncent les architectures marginales des années 60. Les Textile Blocks (1920/30) sont construites en béton ouvragé, incisé, décoré (Hollyrock House, Millard House).
Espace continu :
La Villa Kaufmann (1936-39, Bear Run, Pennsylvanie) est bâtie sur une cascade. Vitres en rubans, saillies de béton, escalier masse d’arbres et de rochers : l’intérieur et l’extérieur se pénètrent.
150 projets de décoration sont présentés dans l’exposition, notamment des vitraux dans la tradition de Sullivan.
Parmi ses dernières réalisations : le musée Guggenheim, haï des conservateurs mais aimé du public, où le parcours se fait en spirale, les architectures fantastiques de Broadacre City et Centre Municipal de Pittsburgh.
Jusqu’aux années 40, on considérait Frank Lloyd Wright comme un individualiste chimérique. Il fut pourtant le seul de son époque à comprendre les conséquences dramatiques de la voiture.
Au lieu de poursuivre l’idéal de la « cité jardin », il préconisait en effet la « cité territoire », ancrée dans la campagne, et des macrostructures urbaines concentrées comme le gratte-ciel Illinois (130 000 occupants). Cette solution permettrait de redonner à chaque habitant la surface au sol nécessaire à son bien-être.
Comme l’a écrit l’architecte Carlo Ludovico Ragghianti (Lectures de Wright, 1954) :
« Ses dessins peuvent être vus comme un immense poème, mais aussi comme un des textes de base de l’architecture moderne ».D’après Carole Naggar, in Le Bulletin, n°3, juin-septembre 1977
Dónde
Ecole Spéciale d’Architecture, Paris
Quando
8 jun - 13 jul 1977