Cine/Video
Programme 12 - Ernie Gehr / Peter Gidal
8 - 30 nov 2002

El evento ha terminado
Serene Velocity de Ernie Gehr
1970 / 23' / 16mm / coul. / silenc.
Gehr filme le couloir vide d'une université.
" La caméra ne bouge pas, le zoom ne bouge pas non plus. Chaque image est prise individuellement. Quatre images pour chaque position. Pour donner un exemple, j'ai filmé les quatre premières images (photogrammes) au 50mm. Les quatre images suivantes sont filmées au 55mm, ensuite pour une certaine durée, sur environ 50 pieds, j'ai avancé et reculé, quatre image au 50mm, quatre images au 55mm, etc. Puis je suis passé au 45-60 mm et j'ai procédé de même.
Je suis concerné par le cinéma et Serene Velocity parle essentiellement de cela : son principal thème est la persistance de la vision. Je présente un thème avec des variations, c'est à cela qu'on pourrait se référer. On pourrait dire que le premier mouvement est la présentation du thème, puisque chaque mouvement additionnel représente une variation sur ce thème bien que personnellement, je voie ce film comme un tout, non morcelé. Le film aurait pu continuer plus longtemps mais je me suis arrêté là parce que l'objectif s'arrêtait là. " Ernie Gehr
Roomfilm de Peter Gidal
1973 / 55' / 16mm / coul. / silenc.
" Dans les Thirteen Most Beautiful Women de Warhol (1965) et les Heads (1969) de Gidal qui en prolongent le dispositif, les limites sont celles, classiques, du cadre, du plan fixe ou semi-fixe, du portrait, du gros ou très gros plan, et surtout de la sériation ; chaque plan-prison n'en finissant pas d'être creusé de l'intérieur par l'étrangeté que provoque toute rencontre avec n'importe quel visage, cette proximité si puissamment affirmée, cette sur-présence, nous renvoie frontalement à l'expérience de l'inconnu dans le semblable.
Avec Roommfilm 73 de Gidal, film qui à l'infini explore une chambre quelconque et d'où toute présence humaine semble absente, nous sommes renvoyés à une autre limite, la plus décisive, celle du non-visible, de l'illisible. Roomfilm 73 est un film très important parce qu'il épuise les façons interdites de filmer dans le cinéma classique: le flou, l'obscur, le répétitif, l'insistant, le bougé, le tremblé, le haché... les moyens visuels de travailler le non-identifiable dans la description forment une vraie expérience des limites : ce qui nous enferme le plus, ce sont nos habitudes perceptives, à ce titre Roomfilm 73 se constitue en contrechamp général du cinéma." Nicole Brenez.
Dónde
Cinéma 2
Quando
08 nov 2002
30 nov 2002