Giuseppe Penone
1 oct 2004 - 16 ene 2005

El evento ha terminado

Associé au mouvement de l'Arte povera à la fin des années 60, son oeuvre de sculpteur est extrêmement personnelle.
Présentation de grands ensembles (série les Arbres, les Souffles, les travaux de bronze, les marbres...), d'oeuvres plus récentes (la Chambre de laurier, Respirer l'ombre, les métamorphoses) et d'empreintes gigantesques faites d'épines d'acacias.

Conçue comme une ample rétrospective, l’exposition articule un ensemble de
grandes installations, ponctuées par des salles thématiques mettant les oeuvres
en dialogue et en tension. A cette occasion, une oeuvre monumentale intitulée
Cèdre de Versailles (Cedro di Versailles) est installée dans le Forum du Centre
Pompidou.
Les premiers travaux expérimentaux dans la nature sont évoqués par des
photographies et des objets (1968-70), puis au travers de grands ensembles, les
différentes séries d’oeuvres qui se développent dans le temps.
Les Arbres
Série qu’il commence en 1969 avec L’arbre de 4 mètres, dans laquelle il enlève
les cernes de croissance de l’arbre jusqu’à retrouver son coeur, organe chargé
de restituer la perception de l’arbre originel.
Cet ensemble est présenté dans un ordonnancement particulier, nommé Répéter la
forêt (Ripetere il Bosco), et qui reconfigure une forêt dans l’espace du Musée.
Les Empreintes
Elles donnent lieu à des travaux de nature variée dont le plus spectaculaire
est le dessin de La Paupière (Palpebra,1977) géante, qui se développe sur plus
de dix mètres de large.
Les Moulages
Ceux notamment de parties du corps sur lesquels sont projetées des
photographies de ces fragments (Torace, Piede, 1972) ou bien moulages de
pommes de terre (Patate, 1977) et qu’il a fait pousser en leur donnant la forme
de parties de son corps.
Les Souffles
Thématique abordée en premier lieu dans une série de photographies de nuages de
poussière qui évoque un souffle animé, puis dans un ensemble de vases de terre
à échelle humaine (Soffii, 1978), restituant métaphoriquement l’amplitude du
souffle de l’artiste.
Etre fleuve (Essere fiume, 1981)
Travail qui constitue l’un des gestes les plus radicaux de l’oeuvre de
l’artiste. Penone duplique à l’identique le travail de la nature sur une
pierre, et s’identifie ainsi au fleuve.
Les Ongles (Unghie, 1987-94)
Ces oeuvres de verre thermoformé réalisées au Cirva (Centre international de
recherches sur le verre et les arts plastiques), replacent l’homme dans la
perspective de la Genèse et intègrent la lumière comme matériau de l’oeuvre.
L’oeuvre présentée dans l’exposition, Ongle et bougies (Unghia e candele, 1994)
est accompagnée d’une installation spécifique, réalisée pour le lieu. Elle
anime les murs d’une tapisserie de moulages d’ongles en plâtre (Unghiate).
Les Arbres de cristal
Ils allient la thématique de l’arbre et celle de la lumière : L’arbre des
vertèbres (L’Albero delle vertebre, 1996) et Propagation (Propagazione, 1995).
La salle tapissée de feuilles de laurier, Respirer l’ombre (Respirare l’ombra,
2000), forme une sorte de crypte naturelle, chambre sensible dans laquelle
l’odorat intervient pour la première fois.
Les Peaux de feuilles (Pelle di foglie, 2000)
Travaux de bronze qui associent le travail du moulage et la référence au
végétal dans des oeuvres d’inspiration mythologique, sur le thème de la
métamorphose.
Les gigantesques empreintes érectiles faites d’épines d’acacias Dépouille d’or
sur épines d’acacia (Spoglia d’oro su spine d’acacia, 2001-2002), dernière
série de travaux qu’il montre pour la première fois dans un grand dispositif
intégrant les travaux sur le marbre, sur la propagation des empreintes et sur
la "peau d’or".
Les recherches en cours qui sont représentées par deux oeuvres : Ombre de terre
(Ombra di terra, 2000-2003), oeuvre de bronze et terre poursuivant sa réflexion
sur la propagation de la vision, et Pelle di cedro (Peau de cèdre, 2002-2003)
en cuir, nouvelle inflexion des recherches sur le mimétisme qu’il mène depuis
quelques années avec le bronze et dont témoigne L’arbre des Voyelles, oeuvre
monumentale de bronze installée au Jardin des Tuileries.
La dialectique que privilégie l’artiste dans ses oeuvres trouve son
prolongement dans la conception de l’exposition elle-même, véritablement
travaillée comme un ensemble articulé partie prenante du projet de création.
Réunir les séries aujourd’hui dispersées restitue pour le spectateur
l’intégralité d’une démarche qui s’attache au processus et valorise le
singulier au sein même de la série.
Chacune des salles est ainsi conçue comme une composition spécifique.
Quando
1 oct 2004 - 16 ene 2005