Exposición
François Morellet
5 mar - 11 may 1986

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Le Centre Georges Pompidou organise une rétrospective de l’artiste François Morellet. Y sont présentées une soixante d’œuvres provenant en large part de différents musées internationaux, ses derniers travaux, dont une installation conçue pour le lieu.
C’est au début des années 1950 que Morellet, après quelques années consacrées à se défaire de la nature et de la représentation, a élaboré une pratique dont le principe de base laisse comprendre son attirance pour la géométrie des motifs arabes ou précolombiens, et les efforts de certains artistes qui ont, dans ce siècle, tenté d’abolir la persistance romantique de la subjectivité. Morellet développe alors une œuvre que l’on ne saurait amalgamer aux seuls mouvements de l’abstraction géométrique apparus dans les années 1960. Aussi, et bien qu’il ait participé à la création du Groupe de Recherche d’Art Visuel de sa fondation en 1960 à sa dissolution en 1968, il serait plus juste de souligner combien le propos de Morellet se veut autre.
Si le projet de Morellet apparaît nettement proche de l’abstraction, il cherche d’abord à en interroger la finalité. La non-représentation est en fait le moyen nécessaire pour créer la brèche qu’il recherche dans l’ordre attendu des images : elle contribue en fait à déclasser la loi des genres. Car Morellet n’est pas plus géomètre que mathématicien. Il instaure les règles d’un jeu fondé sur l’absurde des conventions les plus simples. Pour ce faire, il utilise et abuse du tableau, de toutes formes d’équations qu’il manipule comme autant de propositions à même de créer une dimension parasite. En témoigne la négation de toute composition dans les peintures des années 1950, et la volonté de s’insurger contre « les délicieuses imperfections » du geste en faisant de l’œuvre et de son parfait contrôle, le geste même. De fait, et c’est en cela qu’elle nous retient, l’œuvre de François Morellet ne s’intéresse pas aux avatars de l’illusion optique, pas plus qu’au débat nature-culture que feignent de réifier ses récentes Géométrees : il n’est pas l’Eupalinos de Valéry et sa contribution à l’architecture tend davantage à sa désintégration qu’à la « parfaite harmonie ».
Cette œuvre, d’où qu’on la regarde, ne cesse d’interroger son propre fonctionnement.
Parallèlement à l’exposition du Centre Georges Pompidou, sera inauguré le néon que François Morellet a conçu pour la Grande Halle du Parc de la Villette.
D’après le communiqué de presse
Dónde
Galeries Contemporaines
Quando
5 mar - 11 may 1986