Exposición / Museo
Juan Gris
Dessins 1915-1921
30 ene - 1 abr 1991
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Le Musée national d’art moderne présente quelques dessins exécutés par Juan Gris entre 1915 et 1921 – la part réservée de l’artiste.
Que devient un artiste d’avant-garde, à peine reconnu, lorsque se produit un cataclysme qui n’emporte pas tout mais éloigne beaucoup d’amis ? Pourquoi dessiner quand il s’agit d’abord de peindre pour assurer le quotidien ? L’exposition […] essaie de répondre à ces deux questions en un raccourci de vingt-cinq dessins à Valencia, et quelques-uns de plus à Paris.[…]
[Dans ces dessins,] Gris s’efforce de sortir de l’impasse d’un cubisme chaque jour plus étiolé. […] Juan Gris n’est pas un grand inventeur, soit. Il arrive tard dans le cubisme, Apollinaire ne le considéra jamais que comme un ouvrier de la deuxième heure […]. Pour d’autres, il réalisa le meilleur de lui-même au cours de la Première Guerre mondiale. […]
Un nouveau regard peut être porté sur ces dessins, pour la plupart au crayon, qui refranchissent imperceptiblement les frontières qu’avaient fait éclater, hier, les papiers-collés les plus purs, pour redécouvrir une approche de l’autre, de son propre visage, de son environnement. Portraits et natures mortes passent des grisés – jeux de valeurs où le plus sombre perd en faveur du plus clair – à la dureté, à la transparence des dessins au trait. […] Gris approfondit le système : s’il peint encore « cubiste » il dessine « précisionniste ». […] Gris cherchait dans ces dessins une synthèse nouvelle à opposer aux extravagances des dadaïstes et des abstraits.
D'après Christian Derouet, CNAC magazine, n°61, 15 janvier - 15 mars 1991
Quando
todos los días excepto martes
