Exposición
Kandinsky
Trente peintures des Musées Soviétiques
1 feb - 8 abr 1979

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Cette présentation de trente peintures de Vassily Kandinsky émanant des Musées Soviétiques, souhaitée par Madame Kandinsky et le Musée national d’art moderne, s’inscrit dans le cadre d’un programme d’échanges qui lie les musées soviétiques et le Centre Georges Pompidou.
Ce n’est pas la première fois que les musées soviétiques acceptent de se démunir, le temps d’une exposition, de ces œuvres prestigieuses.
Le prêt généreux de la « Composition VII » à la rétrospective Kandinsky présentée à New York, à Paris et à Bâle en 1963, la participation à l’exposition de Munich en 1977, avaient été salués comme des événements. Sur les trente œuvres présentées dans les salles des collections permanentes du Musée national d’art moderne, vingt et une n’ont jamais été montrées en Europe occidentale, en particulier : la « Composition VI », orgueil légitime du musée de l’Ermitage de Saint-Pétersbourg, les « Arabes III », prêtés par le lointain musée d’Erivan. Les autres prêts proviennent du musée Pouchkine et des musées russes de Léningrad et Moscou.
Né en 1899 à Moscou, où il fit des études de droit avant de se consacrer, la trentaine passée, à la peinture, Vassily Kandinsky devait conserver de profondes attaches avec son pays au cours des nombreuses années qu’il passa en Allemagne.
En arrivant à Munich, il s’était lié avec les artistes de la colonie russe de Schwabing. Par la suite, ses liens avec ses compatriotes se relâchèrent, mais il resta fidèle à quelques thèmes russes qui apparaissent sans cesse dans ses œuvres : le cavalier, le Saint-Georges, la troïka.
Sujet du tzar, Vassily Kandinsky dut quitter le Reich allemand en 1914. Il abandonna une partie de son œuvre à Murnau et à la galerie Sturm de Berlin, mais il emportait avec lui quelques-unes de ses œuvres les plus achevées, notamment les deux grandes Compositions « VI » et « VII ». Celles-ci, peintes et exposées en 1913, avaient valu un succès de scandale à leur auteur, pris violemment à partie par la presse conservatrice allemande, ulcérée de ne point retrouver dans ces œuvres abstraites une référence lisible au thème initial sous-jacent.
Dans son périple, Vassily Kandinsky s’arrêta à Stockholm, où il montra ses œuvres à la galerie Gummeson, éditant à cette occasion un texte, « De l’Artiste », où il résumait sa conception de l’art.
En Russie, même s’il ne participait pas aux diverses péripéties révolutionnaires, il fut toutefois favorable à l’idée de bâtir une société nouvelle. Il accepta les nombreuses charges que lui confièrent les autorités révolutionnaires. Il constitua des collections pour les musées de province et participa à la création du premier musée d’art moderne dans l’acceptation contemporaine de ce terme, le Musée de Culture Picturale, à Moscou. Puis, en opposition avec les artistes de l’avant-garde progressiste, il quitta librement l’U.R.S.S. pour Berlin, sur l’invitation à se joindre aux professeurs du Bauhaus à Weimar.
Chassé par la propagande nazie, il s’installa à Neuilly en 1933 et y mourut en 1944.
Ces tribulations historiques expliquent la richesse en œuvres de Kandinsky des musées soviétiques.
Si, peu de ses peintures figuraient dans les collections particulières, à l’exception de quelques esquisses laissées en souvenir à des parents, Kandinsky avait dispersé ses propres toiles dans les nouvelles institutions culturelles soviétiques.
D’après Chrisitian Derouet, in Le Bulletin, n°11, février-mars 1979
Dónde
Musée
Quando
1 feb - 8 abr 1979