Ver y escuchar : Música concreta y cine

C’est à l’histoire des inventions sonores au cinéma que nous convie le cycle de films Ecoute voir, au croisement de la musique et du cinéma, de la technique, dans le sillage des compositeurs et des cinéastes les plus inventifs. Pensé comme un prolongement de l’ouvrage de Philippe Langlois, Les Cloches d’Atlantis, musique électroacoustique et cinéma, archéologie et histoire d’un art sonore paru aux éditions MF en juin 2012, ce cycle programmé chaque mois durant toute l'année 2016, fait la part belle aux dispositifs de sonorisation du cinéma muet, aux manipulations du son qui découlent de l’usage de la piste optique, aux inventions et expérimentations sonores et musicales en tout genre. De la fiction aux films documentaires, du cinéma d’animation aux films expérimentaux, un champ ténu de convergence s’élabore où se dessine une forme de préhistoire des musiques électroacoustiques et expérimentales.
De 1960 à 1975, à la tête du Service de la recherche de l’ORTF (Office de la Radio Télédiffusion Française), Pierre Schaeffer réunit et dirige une équipe de créateurs, d’artistes, de compositeurs et de chercheurs dans le domaine de l’expérimentation audiovisuelle afin de produire des œuvres qui viendront alimenter les programmes de télévision. Il s’agit d’une expérience audiovisuelle unique qui fait la part belle au cinéma expérimental et à la musique électroacoustique. Le cinéaste polonais Piotr Kamler participe activement à cette aventure collective en réalisant une vingtaine de films d’animation aux côtés des compositeurs de musique concrète : Bernard Parmegiani, François Bayle, Robert Cohen SolaI, etc. La plupart des films qui composent cette séance n’ayant pas été montré au public depuis leur date de diffusion à la télévision, dans les années 60, cette séance est donc à ce titre exceptionnelle. Séance en présence de Philippe Langlois (musicologue)

Jacques Brissot, Objets Animés, 1960, coul, son (musique de Pierre Schaeffer), 5min
Piotr Kamler, Reflets, 1962, coul, son (musique de Ivo Malec), 4min
Vic Towas, Transparences, 1962, coul, son (musique de Edgardo Canton), 5min
Piotr Kamler, Lignes et Points, 1963, coul, son (musique de François Bayle), 7min
Robert Lapoujade, Trois Portrait d’un oiseau qui n’existe pas, 1963, coul, son (musique de François Bayle), 11min
Réné Blanchard, Chimigrammes, 1962, nb, son (musique de Bernard Parmégiani), 5min
Peter Kassovitz, Steinberg, 1965, nb, son (musique de Bernard Parmegiani), 14min
Piotr Kamler, Délicieuse Catastrophe, 1966, coul, son (musique de Robert Cohen Solal),
Piotr Kamler, Le Pas, 1975, coul, son (musique de Bernard Parmegiani), 7min
Peter Foldès, Un Garçon plein d’avenir, 1965, coul, son (musique de Luc Perrini), 7min


Remerciements : Philippe Langlois, INA