Garouste "Sans titre"

Cette manifestation est organisée dans le cadre du nouveau programme de sensibilisation à l’art et à la création, intitulé « Un jour, une œuvre », proposé aux collectivités territoriales .

Pendant une journée, une œuvre majeure des collections du Centre Pompidou ayant marqué l’histoire de l’art des XXe ou XXIe siècles est exposée, en dehors d’un contexte muséal, dans une maison de quartier, une salle des fêtes de mairie, un centre commercial…, au public le plus large et le plus divers, aux familles, aux simples amateurs, aux personnes peu familières de l’art de notre temps. Dans le droit fil des « Leçons de peinture » imaginées par Bernard Blistène, directeur du département du développement culturel du Centre Pompidou, pour la première édition du Nouveau festival en 2009, l’œuvre est présentée, dans toute la mesure du possible, par l’artiste lui-même et/ou par un historien d’art, généralement un conservateur du Musée national d’art moderne.

Aujourd’hui, à Montreuil, Sans titre (1990-1991) de Gérard Garouste.

Peintre avant tout, Gérard Garouste est aussi sculpteur, scénographe et graveur. Né en 1946, il expose depuis la fin des années 1960. Au tournant des années 1990, cet artiste figuratif réalise de nombreuses toiles presque abstraites. Les personnages qui peuplent habituellement ses oeuvres se dissolvent alors dans la peinture, comme s’ils n’étaient que taches, amas et couleurs assemblés au hasard. Il n’y a plus de récit, plus de thème, comme c’était le cas dans ses oeuvres précédentes. Pourtant, dans cette atmosphère nocturne, incertaine, fantastique, on peut discerner de vagues formes : le fragment d’un corps, un élément naturel. Mais discerner, ici, cela compte moins que le jeu de l’imaginaire qui nous emporte : à nous de prolonger, de compléter...
« Pour moi, dit l’artiste, la peinture, c’est la pensée qui passe par la main. Je ne sais combien de fois on a annoncé sa mort. Je n’y crois pas. La peinture sera toujours recommencée, quelque part, dans un hôpital psychiatrique ou le cahier d’un enfant. »