Oskar Fischinger

Avec les moyens élémentaires du tout premier « cinéma pur », des formes blanches animées sur fond noir, Oskar Fischinger parvient avec Studie Nr 8 à un chef d'œuvre de composition synesthésique, faisant du cinéma le médium d'une complète convergence des sens.

Composée sur le scherzo symphonique de L'Apprenti Sorcier de Paul Dukas, qui inspirera encore Walt Disney dans Fantasia à la fin des années 1930, l'œuvre vient parfaire toute une tradition artistique visant à unir la vue et l'ouïe dans une synthèse immédiate, associée ici au mythe d'une maîtrise magique des forces de la nature.

De même que Sergueï Eisenstein ou Laszlo Moholy-Nagy, Oskar Fischinger associe

à la technique du son synchrone, industrialisée à la fin des années 1920, une approche élaborée du cinéma comme art sonore. Son installation sur la côte

Ouest des Etats-Unis, au début des années 1930, en fait l'un des passeurs pour la scène américaine émergente de l'entre-deux guerres, où son œuvre est associée non seulement aux débats sur la peinture abstraite, mais encore aux débuts de la musique électroacoustique

Lichtspiel Opus I

Walter Ruttman

1921 / 10'15

Studie Nr 8

Oskar Fischinger

1931 / 5'04 / musique : Paul Dukas, L'Apprenti Sorcier

Ornament Sound

Oskar Fischinger

1932 / 4'

Allegretto

Oskar Fischinger

1936 / 2'30 / musique : Ralph Rainger

Radio Dynamics

Oskar Fischinger

1943 / 4'20 / Rhythm in Light

Rhythm in Light ary Ellen Bute

1934 / 5'

Dots

Norman McLaren

1940 / 2'21

Film Exercises n° 2-3-4-5

James et John Whitney

1942-1944 / 14'30

Eneri

Hy Hirsh

1953 / 7'

Particles in space

Len Lye

1980 / 3'30

Black and Light

Pierre Rovère

1974 / 8'

Mercredi 6 janvier / 19h / cinéma 2

Conférence de Marcella Lista, historienne de l'art, responsable de programmation à l'auditorium du musée du Louvre.