Cine / video
Colonel Berger
20 dic 2013
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Le 20 heures dans les camps, 1993, 27’
Casque bleu, 1995, 27’, de Chris Marker
Un maire au Kosovo, 2000, 27’, François Crémieux et Chris Marker
Colonel Berger, 2012, 30’, de Louise Traon
Le 20 heures dans les camps, de Chris Marker, France, 1993, 27’, coul.
collection Nouveaux médias - MNAM et Bpi
« Au camp de réfugiés de Roska, à Ljubljana (Slovénie), un groupe de jeunes réfugiés bosniaques présente tous les soirs un « journal télévisé ». Ils n’ont évidemment aucune possibilité d’émettre, mais ce qu’ils proposent sur cassette VHS est un véritable journal avec présentateur, jingles, nouvelles du monde, et aussi du camp. J’ai suivi toute une journée, celle du 13 juillet 1993, la préparation, le tournage et la présentation de ce journal. Les membres du groupe y ajoutent leurs témoignages personnels. »
Chris Marker.
Casque bleu, de Chris Marker, France, 1995, 27’, coul.
avec François Crémieux
collection Nouveaux médias - MNAM et Bpi
Chris Marker filme le témoignage d’un casque bleu sur la Bosnie.
« Le geste de filmer se résume à un seul regard, s’opposant par cette simplicité même à toute manipulation propagandiste largement pratiquée dans les journaux télévisés ou à l’élaboration d'une fiction sécrétant maladresses et ambiguïtés (...) impossible de détourner les oreilles et les yeux en faveur d’une vérité plus douce ou plus accommodante. La parole nous enjoint à (tout) écouter et sa troublante puissance résulte autant de son contenu, que de la manière dont elle se livre. »
Nathalie Mary, « Témoignage d’un casque bleu recueilli par Chris Marker », Bref, n° 28, printemps 1996.
Un maire au Kosovo, de François Crémieux et Chris Marker, France, 2000, 27’, coul.
avec Bajram Rexhepi
collection Bpi
Chris Marker recueille le témoignage de Bajram Rexhepi, maire de Mitrovitsa.
« C’est là que grésille encore le feu mal éteint d’une guerre dont tout le monde a beaucoup parlé et dont on a rarement eu l’occasion d’entendre les acteurs. Une fois éloignée leur image de pauvres réfugiés sur les routes, les Kosovars ont étrangement disparu de l’univers des médias et le Kosovo est redevenu une abstraction. Bajram Rexhepi est tout à fait concret. Chirurgien de son métier, c’est comme chirurgien qu’il a fait la guerre dans les rangs de l’UÇK, l’armée de libération du Kosovo. La paix venue, son autorité incontestée l’a fait élire maire de Mitrovitsa. L’usage qu’il fait de cette autorité risque d’ébranler quelques idées reçues. »
Chris Marker, introduction au film.
Colonel Berger, de Louise Traon, France, 2012, 30’, coul.
Le colonel Berger revient sur le lieu d’une bataille, à la recherche d’une plante, d’une femme, ou d’un souvenir. Un lien mystérieux le rattache à Sarajevo, une racine, l’amour peut-être, qui l'empêche de foutre le camp.
« Commenter le scénario ou la note d’intention serait absurde, puisque le film est là, tout à fait. Pour quelqu’un comme moi qui n’a jamais su créer un objet-cinéma qu’à partir de fragments de la réalité, cette autonomie de l’imagination est impressionnante. »
Chris Marker à Louise Traon, 2010.
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