Mozart divertimento K. 138
[1961]
Mozart divertimento K. 138
[1961]
Ámbito | Peinture |
---|---|
Técnica | Huile sur toile |
Medidas | 80 x 180 cm |
Adquisición | Legs de l'artiste, 1976 |
Inventario | AM 1976-592 |
Información detallada
Artista |
Serge Charchoune
(1888, Empire Russe - 1975, France) | |
---|---|---|
Título principal | Mozart divertimento K. 138 | |
Fecha de creación | [1961] | |
Ámbito | Peinture | |
Técnica | Huile sur toile | |
Medidas | 80 x 180 cm | |
Inscripciones | S. B. DR. : CHARCHOUNE | |
Adquisición | Legs de l'artiste, 1976 | |
Sector de colección | Arts Plastiques - Moderne | |
Inventario | AM 1976-592 | |
En el depósito | Musée des Beaux-Arts de Reims (Reims) depuis le 18-01-2006 |
Análisis
Dès le milieu des années 1910, le modèle musical occupe une place centrale dans l’œuvre de Serge Charchoune. (Pascal Rousseau, « L’abstraction musicaliste de Serge Charchoune », cat. exp., Madrid, 2004, op. cit.). L’enfance slave d’un fils de vendeur d’accordéons, une oreille et un œil exercés par les recherches synesthésiques de l’intelligentsia russe du début du xxe siècle, un intérêt avéré pour l’anthroposophie de Rudolph Steiner et sa croyance dans une vision extatique sont autant d’éléments qui brossent le portrait d’un peintre adepte des correspondances. À partir de 1940, les sujets musicaux vont réellement s’imposer à lui, simultanément à la figuration de l’élément aquatique. L’arabesque, motif central du « cubisme ornemental » de Charchoune, en est la forme idéale, une traduction plastique pour ces deux fluides. Légué par l’artiste au Mnam, et présenté en 1976 dans l’« Hommage à Charchoune », organisé par le Musée (du 11 février au 8 mars 1976), Mozart divertimento K. 138 (1961) est — avec quatre autres œuvres de la collection : Thème beethovénien (1959, AM 1976-596), Concerto pour piano n° 4 de Beethoven (1960, AM 1971-163), Brahms 1re sonate (1967, AM 1976-593), Gabrielli variation II (1968, AM 1976-594) — un exercice aiguisé de transcription musicale. Dans les années 1960, de tels tableaux, directement inspirés par l’écoute d’un morceau, sont nombreux dans la production du peintre. Charchoune y trace des rythmes et des sensations dans une matière monochrome. Guidé par l’écoute ou par des souvenirs musicaux, il emporte et creuse des vibrations dans la résistance de la peinture : « J’habite dans le monde de la musique […]. J’écoute et fais des traces télépathiques sur la toile », expliquait l’artiste à Michel Ragon (« Charchoune, le méconnu », Jardin des arts, n° 142, septembre 1966).
Olivier Michelon
Source :
Extrait du catalogue Collection art moderne - La collection du Centre Pompidou, Musée national d’art moderne , sous la direction de Brigitte Leal, Paris, Centre Pompidou, 2007
Bibliografía
Voir la notice sur le portail de la Bibliothèque Kandinsky