Le carrefour de l'Odéon
1958 - 1959
Le carrefour de l'Odéon
1958 - 1959
Ámbito | Sculpture |
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Técnica | Bronze |
Medidas | 102 x 157 x 27 cm |
Adquisición | Achat de l'Etat en 161, attribution en 1965 |
Inventario | AM 1462 S |
Información detallada
Artista |
Raymond Mason
(1922, Royaume-Uni - 2010, France) |
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Título principal | Le carrefour de l'Odéon |
Fecha de creación | 1958 - 1959 |
Ámbito | Sculpture |
Técnica | Bronze |
Medidas | 102 x 157 x 27 cm |
Inscripciones | S.D.B.DR. : Raymond Mason 1958-9 |
Adquisición | Achat de l'Etat en 161, attribution en 1965 |
Sector de colección | Arts Plastiques - Contemporain |
Inventario | AM 1462 S |
Análisis
Après avoir fait de longues études d’art à Birmingham, Oxford et Londres, Raymond Mason s’installe en 1946 à Paris, où il se lie d’amitié avec Giacometti et Balthus. Picasso et Bacon l’encourageront également. Mason s’intéresse avant tout à l’art à partir de la vie, et non pas à l’art à partir de l’art comme, selon lui, l’art moderne le pratique. C’est pourquoi il choisit la technique du bas-relief, qui lui permet de raconter une histoire avec sa succession d’événements, plutôt que la sculpture en ronde bosse. On le constate davantage encore dans les œuvres qu’il réalisera à partir de 1968, en résine peinte et non plus en bronze, afin qu’elles soient encore plus proches de la réalité. Ici, il est intéressant de voir représenté dans un bas-relief en bronze une scène quotidienne. En effet, le bronze est habituellement choisi pour évoquer les grands sujets, donner l’impression d’éternité. Or, Mason est depuis toujours fasciné par le spectacle de la rue, de ses passants et de ses foules. Il aime les places – il sculpte aussi la place Saint-Germain-des-Prés en 1953, puis la place de l’Opéra en 1957 –, où se croisent les passants et où il peut exécuter des croquis rapides à l’encre. Dans Le Carrefour de l’Odéon , on assiste à une scène très familière – avec ses buveurs de café attablés, un autobus chargé de voyageurs… –, mais parée d’un certain caractère solennel, voire épique, avec ce face à face entre deux passants marchant l’un vers l’autre au premier plan ou cette femme nue aux orbites creuses qui surgit comme une apparition. La tension dramatique est accentuée par la coupure en son centre de la composition, où s’affrontent le mouvement et l’immobilité.
Claude Schweisguth
Source :
Extrait du catalogue Collection art contemporain - La collection du Centre Pompidou, Musée national d'art moderne , sous la direction de Sophie Duplaix, Paris, Centre Pompidou, 2007
Bibliografía
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