Cardinal Rock (Rocher-Cardinal)
1969
Cardinal Rock
(Rocher-Cardinal)
1969
Ámbito | Peinture |
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Técnica | Acrylique sur toile |
Medidas | 274,5 x 165,5 cm |
Adquisición | Don de Mme Alexander C. Speyer, 1978 |
Inventario | AM 1978-577 |
Información detallada
Artista |
Llyn Foulkes
(1934, États-Unis) |
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Título principal | Cardinal Rock (Rocher-Cardinal) |
Título de la serie | Rocks |
Fecha de creación | 1969 |
Ámbito | Peinture |
Técnica | Acrylique sur toile |
Medidas | 274,5 x 165,5 cm |
Inscripciones | S.D.B.DR. : Llyn Foulkes 1969 |
Adquisición | Don de Mme Alexander C. Speyer, 1978 |
Sector de colección | Arts Plastiques - Contemporain |
Inventario | AM 1978-577 |
Análisis
Héritier assumé et nostalgique de la peinture figurative américaine, mais critique féroce du mythe national, Llyn Foulkes a traversé les genres de la peinture avec une fantaisie et une ironie qui le placent parmi les figures inclassables de l’art contemporain. La qualité hallucinatoire des paysages dont il développe les variations de façon obsessionnelle, depuis la série « Post Cards » des années 1960 jusqu’à cette série « Rocks », le met au diapason d’un contexte californien cultivant le goût pour les marges et l’idiosyncrasie. Dans ce rocher géant qui rappelle le paysage bordant le quartier d’Eagle Rock à Los Angeles, où se trouve son studio, se conjuguent une fascination romantique pour la nature sauvage et une inclination surréaliste pour l’étrange et le grotesque. Sur le plan formel, l’artiste aime jouer du paradoxe : alors que ses œuvres sont empreintes d’une sorte d’objectivité photographique, il utilise pour les réaliser une méthode d’accidents contrôlés en décalcomanie et un processus de frottage de la matière qui, alliés à une coloration excessive et acide, leur donnent un caractère absolument subjectif. Le profil anthropomorphe des rochers, souligné dans plusieurs œuvres de cette série, tourne en dérision le caractère héroïque de la composition et du format. La marque personnelle de Foulkes réside dans cette subversion qui l’éloigne du pop art comme de l’hyper-réalisme, et situe son œuvre au point de croisement de valeurs incompatibles : la grande tradition et la culture populaire, les vieux maîtres et l’art naïf, la photographie et la peinture classique, la rationalité et la folie.
Catherine Grenier
Source :
Extrait du catalogue Collection art contemporain - La collection du Centre Pompidou, Musée national d'art moderne , sous la direction de Sophie Duplaix, Paris, Centre Pompidou, 2007