Figure tombée
avril 1939 - septembre 1939
Figure tombée
avril 1939 - septembre 1939
Ámbito | Peinture |
---|---|
Técnica | Huile sur toile |
Medidas | 126,2 x 164,3 cm |
Adquisición | Achat, 1987 |
Inventario | AM 1987-936 |
Información detallada
Artista |
Jean Hélion
(1904, France - 1987, France) |
---|---|
Título principal | Figure tombée |
Fecha de creación | avril 1939 - septembre 1939 |
Lugar de realización | Peint en Virginie (VA) |
Ámbito | Peinture |
Técnica | Huile sur toile |
Medidas | 126,2 x 164,3 cm |
Inscripciones | R. : S.D.M. sur la toile : Hélion / 15 Avr / 25 Sep / Va 39 |
Adquisición | Achat, 1987 |
Sector de colección | Arts Plastiques - Moderne |
Inventario | AM 1987-936 |
Análisis
Figure tombée est l’image dramatique que Jean Hélion a voulu donner au croisement de ses trajectoires, politique et artistique. L’œuvre marque symboliquement son dépassement de l’abstraction. Le mouvement qui le conduit de ses premiers tableaux abstraits à la Figure tombée est celui de la reconquête de la complexité. Après l’épisode « scientifique » d’Art Concret, Hélion a rejoint le mouvement Abstraction-Création, ouvert aux courants les plus divers de l’abstraction. Il y découvre l’œuvre de Jean Arp, grâce à laquelle il réhabilite le modèle biologique, celui d’une croissance naturelle des formes qui le conduit, au milieu des années 1930, à évoquer la croissance des végétaux pour rendre compte de l’évolution de ses tableaux. Ses formes nouvelles, qui se gonflent comme des graines, s’agrègent bientôt pour constituer ce que l’artiste nomme des « Figures ». Au terme de ce parcours, Hélion, à la fin des années 1930, réalise ses premiers tableaux inspirés de motifs réels. La Figure tombée est contemporaine de tableaux (Au cycliste) qui témoignent de l’irréversible devenir figuratif de sa peinture. Outre d’être la borne par laquelle Hélion signifie son passage à la figuration, la Figure tombée est aussi la peinture de ses illusions perdues.
Sa conversion à l’abstraction était la conséquence de son engagement politique. L’art abstrait construit exprimait une utopie qui transposait dans le champ esthétique celle des révolutionnaires. Le voyage qu’il avait réalisé en URSS lui avait montré les limites d’une telle utopie. Les procès de Moscou, qui mettaient en cause des poètes, des écrivains révolutionnaires dont il avait été proche, accentuaient ses doutes. La Figure tombée est finalement peinte l’année du pacte germano-soviétique, année qui est aussi celle de la fin des illusions communistes de Jean Hélion.
Didier Ottinger
Source :
Collection art moderne - La collection du Centre Pompidou, Musée national d’art moderne , sous la direction de Brigitte Leal, Paris, Centre Pompidou, 2007