Au pays de l'encre
1959
Au pays de l'encre
1959
Ámbito | Dessin |
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Técnica | Encre de Chine et détrempe sur papier marouflé sur toile |
Medidas | 152 x 240 cm |
Adquisición | Achat de l'Etat, 1960 |
Inventario | AM 3989 P |
Información detallada
Artista |
Pierre Alechinsky
(1927, Belgique) |
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Título principal | Au pays de l'encre |
Fecha de creación | 1959 |
Ámbito | Dessin |
Técnica | Encre de Chine et détrempe sur papier marouflé sur toile |
Medidas | 152 x 240 cm |
Inscripciones | S.B.DR. ; S.D.T. au revers : Alechinsky // Alechinsky / 1959 / AU PAYS DE L'ENCRE |
Adquisición | Achat de l'Etat, 1960 |
Sector de colección | Cabinet d'art graphique |
Inventario | AM 3989 P |
Análisis
Le titre est programmatique, emblématique de tout l’œuvre de Pierre Alechinsky : l’encre, dont le maniement (à l’aide d’un pinceau souple, le corps libre, le papier à même le sol) et l’intelligence (celle d’une matière vivante noble, capable d’exprimer par sa fluidité, sa nervosité, toutes les inflexions du langage, les modulations du sens, les errances de l’imaginaire) lui sont appris par de multiples contacts, à partir de 1952, avec des maîtres lettrés de la calligraphie japonaise (Shiryu Morita, Yase Tabuchi, Walasse Ting). L’encre noire devient pour Alechinsky, qui réalise sa première grande encre Mes Pays en 1957, l’objet du topos pictural par excellence, un espace d’expression globale : physique, mental et ludique. Sur l’espace du papier que le peintre choisit pour ses propriétés physiques – son grain, sa souplesse – et qu’il s’approprie, froisse et parcourt de son bras, la coulée d’encre appliquée de la main gauche – celle qui n’a pas appris, la « maladroite » – devient la source naturelle de formes-signes qui constituent des champs incertains, des quasi-figures. Alechinsky suscite, interroge les données de cette matière fluide, qui bouillonne en métamorphoses explosives, ou se love sur elle-même en arabesques. Dans Au pays de l’encre, l’espace largement brassé est encore ouvert – les marges qui caractériseront ses peintures n’y figurent pas encore. Lieu de l’apparition spontanée d’un bestiaire « sauvage » à l’allure de graffito populaire hérité du mouvement Cobra, il se fait aussi planche d’écriture. Il s’agit de capter le possible du signe, d’obéir aux forces vives du cheminement erratique – « émergent-résurgent » – d’une ligne rhizomique qui se plie et se déplie dans un « au-delà » de la peinture.
Agnès de la Beaumelle
Source :
Extrait du catalogue Collection art contemporain - La collection du Centre Pompidou, Musée national d'art moderne , sous la direction de Sophie Duplaix, Paris, Centre Pompidou, 2007
Bibliografía
La Collection du Musée national d''art moderne. Catalogue établi par la Conservation du Musée. - Paris : éd. du Centre Pompidou, 1986 / rééd. 1987 (sous la dir. d''Agnès de la Beaumelle et Nadine Pouillon) (cit. et reprod. coul. p. 40) . N° isbn 2-85850-292-7
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Paris du monde entier : Artistes étrangers à Paris 1900-2005 (Exposition organisée par le Centre Pompidou) : Tokyo, The National Art Center, 7 février-7 mai 2007. - Tokyo/Paris : Asahi Shimbun/Centre Georges Pompidou, 2007 (sous la dir. de Jean-Paul Ameline) (cat. n° 111, cit et reprod. coul. p. 123)
Collection art contemporain : Paris, Musée national d''art moderne, sous la dir. de Sophie Duplaix. - Paris : Centre Pompidou, 2007 (cit. et repr. coul. p. 32) . N° isbn 978-2-84426-324-7
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Georges Pompidou et l''art. Une aventure du regard : Chambord, Domaine national de Chambord, 18 juin-19 novembre 2017.- Chambord : Domaine national de Chambord, 2017 (reprod. coul. p. 78 et 79, légende p. 152) . N° isbn 978-2-9540952-5-7
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