La voie des ruines noires
1976

La voie des ruines noires
1976
Ámbito | Oeuvre en 3 dimensions |
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Técnica | Charbon de bois, fusain, bois |
Medidas | 60 x 1400 x 20 cm |
Adquisición | Achat de l'Etat, 1978 ; attribution au Centre Pompidou, Musée national d'art moderne/Centre de création industrielle, 2008 |
Inventario | AM 2009-454 |
Información detallada
Artista | Anne et Patrick Poirier |
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Título principal | La voie des ruines noires |
Título de la serie | Domus Aurea |
Fecha de creación | 1976 |
Ámbito | Oeuvre en 3 dimensions |
Técnica | Charbon de bois, fusain, bois |
Medidas | 60 x 1400 x 20 cm |
Inscripciones | T.S.N.D.R. : [7ème élément] : Domus/-Aurea-/(La Voie des ruines)/A.+P. Poirier./N°7.1976 |
Adquisición | Achat de l'Etat, 1978 ; attribution au Centre Pompidou, Musée national d'art moderne/Centre de création industrielle, 2008 |
Sector de colección | Arts Plastiques - Contemporain |
Inventario | AM 2009-454 |
Análisis
Pensionnaires à la Villa Médicis à Rome entre 1967 et 1971, Anne et Patrick Poirier se penchent alors sur l’histoire antique de cette cité, qui a conservé les témoins de plus de 2 000 ans d’histoire. Photographiant systématiquement les sites, habitations et autres lieux à haute valeur symbolique de leurs parcours, ils les recomposent à l’aide de plans, de dessins, de maquettes, de moulages ou encore d’herbiers, empruntant tour à tour aux pratiques des archéologues et des architectes surtout, mais aussi à celles des photographes ou des botanistes – Ostia Antica (1972), Domus Aurea (1975-1977)… En ces temps marqués par une grande confiance dans le progrès, technologique notamment, la démarche des deux artistes, qui tente d’élargir le champ de l’art à un ensemble de domaines (archéologie, histoire, psychanalyse) jusqu’alors peu explorés, apparaît bien singulière. Elle s’avérera toutefois, rétrospectivement, en avance sur leur temps, à la fois par leur fascination pour le fragment, qui constitue d’une certaine façon un lien entre le passé (dont il est le vestige) et le présent (esthétique moderne du collage, de l’inachevé), et par leur volonté de rendre compte de la fragilité des civilisations (problématiques de la mémoire, de l’identité et de la disparition). Cette vaste installation qui évoque une vie qui n’est plus, « toute l’activité du passé », en faisant renaître des cités enfouies, des contrées lointaines réelles ou légendaires, pointe le décalage avec la réalité contemporaine. Günter Metken écrit : « Représenter des bâtiments en ruines a donc toujours été une tendance, sinon une tentation des artistes. Aucun édifice n’est éternel. […] Surtout aux époques sensibles à la fragilité, à la caducité ou à la décadence organique des architectures ». Le rôle de l’artiste est bien d’être un éclaireur de nos modes de vie.
Jean-Pierre Bordaz
Source :
Extrait du catalogue Collection art contemporain - La collection du Centre Pompidou, Musée national d'art moderne , sous la direction de Sophie Duplaix, Paris, Centre Pompidou, 2007
Bibliografía
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