New York
1993
New York
1993
Ámbito | Photo |
---|---|
Técnica | Epreuve chromogène |
Medidas | 68,4 x 93,8 cm |
Adquisición | Achat, 2002 |
Inventario | AM 2002-291 |
Información detallada
Artista |
Philip-Lorca diCorcia
(1951, États-Unis) |
---|---|
Título principal | New York |
Fecha de creación | 1993 |
Ámbito | Photo |
Técnica | Epreuve chromogène |
Medidas | 68,4 x 93,8 cm |
Impresión | n° 5/15 |
Adquisición | Achat, 2002 |
Sector de colección | Cabinet de la photographie |
Inventario | AM 2002-291 |
Análisis
Diplômé de la Yale University en 1979, Philip-Lorca diCorcia s’est fait connaître dans les années 1980 par son travail de photographe professionnel, notamment à travers ses collaborations avec des magazines réputés comme Fortune et Esquire . Le formatage propre aux images de la mode et de la publicité lui permet d’appliquer à ses œuvres les techniques très abouties utilisées dans ces domaines pour l’approche du sujet et la captation des personnages. D’emblée, New York (1993), de la série « Streetwork » (1993-1998), est emblématique de cette manière de faire, en premier lieu par son thème, celui d’une ville mythique marquée par ses grandes artères et ses passants – travaillé dans une approche à la fois directe et distanciée par de nombreux artistes du xx e siècle tels qu’Edward Hopper, Andy Warhol, Douglas Huebler, Jeff Wall. Le personnage est capté ici dans un bref instant de la vie quotidienne. Il a aussi la portée d’une vanité contemporaine, apparaissant dans la composition comme isolé, comme abstrait de ce qui l’entoure. La technique de l’artiste a quelque chose d’imparable pour saisir cette femme anonyme dans son expression et dans son identité. Elle est perçue en même temps dans ses attributs vestimentaires réalistes (sac, manteau), tel un personnage à la Duane Hanson, et comme une forme figée d’une stature imposante. La mise en scène opère pleinement pour piéger le passant dans une sorte d’arrêt sur image : le faisceau lumineux intentionnellement projeté sur le personnage par l’artiste, mêlé à la lumière du jour, s’il englobe le sujet, concourt aussi à en faire un portrait plus complexe. Ici, la femme est devenue intemporelle, perdue dans ses songes et dans ses pensées.
Jean-Pierre Bordaz
Source :
Extrait du catalogue Collection art contemporain - La collection du Centre Pompidou, Musée national d'art moderne , sous la direction de Sophie Duplaix, Paris, Centre Pompidou, 2007