Cogito, ergo sum
1988
Cogito, ergo sum
1988
« Enfin deviner, ne plus savoir » est la traduction du titre choisi par Trockel pour son exposition au MoMA de New York en 1988, année de la création de cette œuvre.
Cette phrase pourrait servir d'exergue à l'ensemble du travail de Rosemarie Trockel, multiforme, déroutant, insaisissable. Le regard qu'elle porte sur la société est parfois cruel et souvent caustique. En apparence, ses œuvres relèvent de l'univers féminin. Mais ici, lorsque l'artiste troque ses aiguilles à tricoter contre des machines sophistiquées programmées par ordinateur, c'est pour citer le philosophe René Descartes. Le Cogito, ergo sum de cette œuvre peut également se lire : « Je tricote, donc je suis.»
Ámbito | Oeuvre textile |
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Técnica | Laine sur toile |
Medidas | 210 x 160 cm |
Adquisición | Achat, 2000 |
Inventario | AM 2000-29 |
En cartel:
Museo, nivel 4, pasillo central
Información detallada
Artista |
Rosemarie Trockel
(1952, République fédérale d'Allemagne) |
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Título principal | Cogito, ergo sum |
Fecha de creación | 1988 |
Ámbito | Oeuvre textile |
Descripción | Tricot tendu sur toile |
Técnica | Laine sur toile |
Medidas | 210 x 160 cm |
Impresión | épreuve d'artiste |
Adquisición | Achat, 2000 |
Sector de colección | Arts Plastiques - Contemporain |
Inventario | AM 2000-29 |
Análisis
« Enfin deviner, ne plus seulement savoir » était le titre choisi par Rosemarie Trockel pour son exposition au MoMA de New York en 1988. Celui-ci pourrait bien servir d’exergue à l’ensemble de son travail, multiforme, déroutant, insaisissable. Le regard que l’artiste porte sur la société est parfois cruel, souvent subversif et accessoirement caustique. Sous une forme à peine métaphorique, elle rend public ce qui relève du domaine le plus privé, intime même. Elle détourne la banalité de la vie, manipule les conventions, déstabilise les attentes. À travers ses peintures, sculptures, dessins, tricots, photographies, installations et films, Rosemarie Trockel s’est d’abord fait connaître comme la créatrice d’œuvres qui, en apparence, relevaient de l’univers féminin. Mais lorsque l’artiste troque ses aiguilles à tricoter contre des machines sophistiquées, programmées par ordinateur, c’est pour citer Descartes – même si le « Cogito, ergo sum » de l’œuvre du Mnam peut également se lire : « Je tricote, donc je suis ». Cogito, ergo sum – dont les autres exemplaires appartiennent à l’artiste, à un collectionneur américain, à la collection Josef Froehlich à Stuttgart et au musée De Pont à Tilburg – est, avec sa confrontation entre philosophie et constructivisme, une des pièces les plus complexes d’un petit ensemble de tableaux tricotés qui contiennent des mots ou des phrases. Elle s’apparente thématiquement – et formellement – à Freude , également réalisée en 1988, qui se réfère explicitement à Ludwig Wittgenstein et à Sigmar Polke. Avec ces œuvres, Rosemarie Trockel s’inscrit dans une tradition artistique ancienne, bien connue dans le monde alémanique, qui conserve encore nombre de tableaux tricotés datant des xvii e et xviii e siècles – réalisés par des hommes !
Jonas Storsve
Source :
Extrait du catalogue Collection art contemporain - La collection du Centre Pompidou, Musée national d'art moderne , sous la direction de Sophie Duplaix, Paris, Centre Pompidou, 2007
Bibliografía
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Elles@centrepompidou. Artistes femmes dans la collection du Musée national d''art moderne, Centre de création industrielle : Paris, Centre Pompidou, Musée national d''art moderne, 27 mai 2009-25 mai 2010 (sous la dir. de Camille Morineau et Anna-Lisa Rimmaudo) (cit. 49, repr. coul. p. 57) . N° isbn 978-2-84426-384-1
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MORINEAU (Camille). - Artistes femmes : de 1905 à nos jours. - Paris : Centre Pompidou, 2010 (avec la collaboration de Giulia Amonie) (cit. et repr. coul. p. 102) . N° isbn 978-2-84426-478-7
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