Plaster Surrogates (Substituts en plâtre)
1985

Plaster Surrogates
(Substituts en plâtre)
1985
C’est en 1978 qu’Allan McCollum formule la proposition qui va assurer sa reconnaissance: le tableau est remplacé par un simple substitut. Produit générique, reprenant les éléments du tableautin traditionnel, avec cadre et marie-louise, le surrogate présente les caractéristiques formelles minimales permettant à un artefact accroché au mur d’être considéré comme un objet d’art. Ces moulages, produits industriellement à partir de 1982, révèlent que, dans son fonctionnement social, la peinture n’est plus qu’un simple signe de peinture. Parallèlement à la production des Plaster Surrogates, McCollum prend des photographies de tableaux apparaissant à l’arrière-plan d’images de magazines ou comme éléments de décors de séries télévisées. Sa proposition est validée: sur ces images, les tableaux ressemblent à s’y méprendre aux surrogates.
Ámbito | Oeuvre en 3 dimensions |
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Técnica | Céramique à froid sur plâtre |
Medidas | 30,7 x 21,1 x 3,7 cm |
Adquisición | Achat, 1987 |
Inventario | AM 1987-1150 (9) |
Conjunto |
Plaster Surrogates (Conjunto indisociable) |
Información detallada
Artista |
Allan McCollum
(1944, États-Unis) | |
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Título principal | Plaster Surrogates (Substituts en plâtre) | |
Fecha de creación | 1985 | |
Conjunto | Plaster Surrogates (Conjunto indisociable) 1985 20 éléments en céramique à froid sur plâtre 128,5 x 203 cm 128,5 x 203 cm | |
Ámbito | Oeuvre en 3 dimensions | |
Técnica | Céramique à froid sur plâtre | |
Medidas | 30,7 x 21,1 x 3,7 cm | |
Inscripciones | S.S.N.REV. : ALLAN MCCOLLUM/M-9/N0 23-9-85 | |
Adquisición | Achat, 1987 | |
Sector de colección | Arts Plastiques - Contemporain | |
Inventario | AM 1987-1150 (9) |
Análisis
C’est en 1978 qu’Allan McCollum, après s’être d’abord adonné aux plaisirs de fin de partie moderniste d’une peinture autoréférentielle, formule la proposition qui va lui assurer une large reconnaissance : le tableau est remplacé par un simple substitut – les « Surrogate Paintings ». Produit générique, reprenant les éléments constitutifs du tableautin classique, avec cadre et marie-louise, le surrogate présente les caractéristiques formelles minimales permettant à un artéfact accroché à un mur d’être considéré comme un objet d’art. Dans un premier temps peints à la main, parfois d’une seule couleur, les surrogates vont voir leur production s’industrialiser, en 1982, avec la série des « Plaster Surrogates ». Moulages en plâtre d’une seule pièce, les « Plaster Surrogates » – dont il existe une vingtaine de dimensions – se présentent, toujours en groupe, comme des monochromes noirs avec marie-louise et cadre, pour lesquels de multiples couleurs peuvent être combinées. Les surrogates nous indiquent que, dans son fonctionnement social, la peinture n’est en réalité qu’un signe de peinture. Il s’agit pour le regard contemporain de reconnaître tel objet comme peinture plutôt que de savoir quelle peinture il est. Parallèlement à la réalisation des « Plaster Surrogates », McCollum prend des photographies de tableaux apparaissant à l’arrière-plan d’images publiées dans des magazines ou comme éléments de décor de séries télévisées. Il trouve là la confirmation de son analyse : les tableaux photographiés ressemblent à s’y méprendre aux surrogates. La peinture sans aura, définitivement sécularisée, est un petit monochrome noir encadré dans les règles de l’art.
Michel Gauthier
Source :
Extrait du catalogue Collection art contemporain - La collection du Centre Pompidou, Musée national d'art moderne , sous la direction de Sophie Duplaix, Paris, Centre Pompidou, 2007