Roue de bicyclette
1913 / 1964

Roue de bicyclette
1913 / 1964
Ámbito | Oeuvre en 3 dimensions | Ready-made |
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Técnica | Métal, bois peint |
Medidas | 126,5 x 31,5 x 63,5 cm hauteur du montage de la roue: 73 cm diamètre de la roue: 63,5 cm |
Adquisición | Achat, 1986 |
Inventario | AM 1986-286 |
Información detallada
Artista |
Marcel Duchamp
(1887, France - 1968, France) |
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Título principal | Roue de bicyclette |
Fecha de creación | 1913 / 1964 |
Circunstancias de producción | D'après une photographie de 1916 (l'original, perdu, exécuté à Paris en 1913), cet exemplaire, réalisé en 1964 sous la direction de Marcel Duchamp par la Galerie Schwarz, Milan, constitue la 6e version |
Ámbito | Oeuvre en 3 dimensions | Ready-made |
Descripción | Assemblage d'une roue de bicyclette sur un tabouret |
Técnica | Métal, bois peint |
Medidas | 126,5 x 31,5 x 63,5 cm hauteur du montage de la roue: 73 cm diamètre de la roue: 63,5 cm |
Impresión | Exemplaire : Rrose |
Inscripciones | S. : [sous le siège du tabouret] Marcel Duchamp |
Adquisición | Achat, 1986 |
Sector de colección | Arts Plastiques - Moderne |
Inventario | AM 1986-286 |
Análisis
Avant d’apparaître comme l’étincelle à l’origine du Big Bang d’où naquit l’art moderne, le premier des readymades a d’abord été le fruit d’un bricolage de dilettante. « Quand j’ai mis une roue de bicyclette sur un tabouret la fourche en bas, il n’y avait aucune idée de readymade ni même de quelque chose d’autre, c’était simplement une Entretiens avec Pierre Cabanne, Paris, Somogy Éditions d’art, 1995, p. 58). Sa première version fut conçue, en 1913, dans son atelier de Neuilly, qu’il abandonna en quittant la France pour les États-Unis, en août 1915. Ce n’est qu’en 1916, à New York, que la notion de readymade (d’objet tout fait, déjà-là) s’impose à Marcel Duchamp. Dans son atelier américain, il assemble une seconde roue de bicyclette et un tabouret. L’objet « promu au rang d’œuvre d’art » – selon la définition qu’André Breton donnera du readymade – devient, dès lors, une véritable machine à produire du discours sur l’art. Comme readymade, elle pose la question de la nature de l’art que détermine son contexte (le musée), celle du rôle qui revient à l’artiste (artisan ou bien « pur esprit »). Replacée dans la généalogie des œuvres de Duchamp, la Roue de bicyclette, destinée à être mise en mouvement (« […] J’aimais la regarder, juste comme j’aime regarder les flammes danser dans une cheminée », in Georges Charbonnier, Entretiens avec Marcel Duchamp, Marseille, André Dimanche Éd., 1994, p. 60), annonce la Rotative plaques verre (1920/1979), les Rotoreliefs (1935) et autres objets animés de la catégorie des « optiques de précision », créés au début des années 1920 par Duchamp (par son alter ego Rrose Sélavy). En 1964, Duchamp, après avoir conçu lui-même des remakes pour une exposition chez Sidney Janis, à New York en 1951, autorise l’édition à huit exemplaires de sa Roue de bicyclette (cat. rais. 1, no 278). Huit objets, huit « readymades », patiemment assemblés par des artisans italiens d’après les photographies de la Roue de bicyclette, telle qu’elle apparaît dans l’atelier new-yorkais de l’artiste.
Didier Ottinger
Source :
Collection art moderne - La collection du Centre Pompidou, Musée national d’art moderne , sous la direction de Brigitte Leal, Paris, Centre Pompidou, 2007