El caballero español (Le cavalier espagnol)
1970

El caballero español
(Le cavalier espagnol)
1970
Ámbito | Peinture |
---|---|
Técnica | Huile sur toile |
Medidas | 162 x 130,5 cm |
Adquisición | Achat, 1983 |
Inventario | AM 1983-364 |
Información detallada
Artista |
Eduardo Arroyo (Eduardo Gonzales-Rodriguez, dit)
(1937, Espagne - 2018, Espagne) |
---|---|
Título principal | El caballero español (Le cavalier espagnol) |
Fecha de creación | 1970 |
Ámbito | Peinture |
Técnica | Huile sur toile |
Medidas | 162 x 130,5 cm |
Inscripciones | S.B.M. en rouge : ARROYO |
Adquisición | Achat, 1983 |
Sector de colección | Arts Plastiques - Contemporain |
Inventario | AM 1983-364 |
Análisis
Après avoir quitté l’Espagne de Franco, Eduardo Arroyo s’installe à Paris en 1958. Il participe en 1964, avec les artistes de la Figuration narrative, à l’exposition « Mythologies quotidiennes » au musée d’Art moderne de la Ville de Paris. Au travail personnel s’ajoutent les œuvres collectives réalisées avec Gilles Aillaud et Antonio Recalcati – Une passion dans le désert , en 1964, et Vivre et laisser mourir ou la fin tragique de Marcel Duchamp , l’année suivante –, mais aussi le travail militant mené à l’intérieur du Salon de la jeune peinture, qu’il rejoint dès 1960, ou au sein de l’Atelier populaire de l’École des beaux-arts, en Mai 1968. Sur un mode tragi-comique, Arroyo s’inscrit dans la tradition de la satire et de la parodie, marquant ainsi une distance avec une figuration de type héroïque. Il recourt souvent à des clichés bien connus de la culture espagnole (corrida, flamenco…) figurés dans des mises en scène théâtrales. El Caballero espanõl représente un danseur de flamenco travesti en femme, au regard aguicheur, dans une posture très cinématographique. Au-delà de la représentation de ce personnage grotesque, c’est l’esprit réactionnaire et misogyne du bourgeois sous le régime franquiste qu’Arroyo tourne ici en dérision, dressant ainsi un portrait cinglant de la société espagnole dans cette période sombre. L’œuvre d’Arroyo, tout en s’inscrivant dans la tradition d’une peinture dénonciatrice des massacres de l’histoire qui va de Goya à Picasso, questionne les rôles du peintre dans la société et de la peinture comme arme du militantisme.
Alice Fleury
Source :
Extrait du catalogue Collection art contemporain - La collection du Centre Pompidou, Musée national d'art moderne , sous la direction de Sophie Duplaix, Paris, Centre Pompidou, 2007