Conferencia
Planétarium #24
Avec Jean-Baptiste Fressoz et Cécile B. Evans
20 mar 2024
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Dédié à croiser les regards que l’art et les sciences humaines portent sur les mutations du monde, le cycle Planétarium consacre cette vingt-quatrième session à la futurologie, avec l’historien des sciences, des techniques et de l’environnement Jean-Baptiste Fressoz, et l’artiste américano-belge Cécile B. Evans.
En revisitant le Palais de cristal et sa destruction finale, Jean-Baptiste Fressoz propose une histoire nouvelle de la modernité industrielle au 19e et 20e siècles. Cécile B. Evans poursuit et partage ses recherches sur une production récente: Reality or Not (2023) et également sur A Screen Test for an Adaptation of Giselle (2019).
Le Palais de cristal de l’exposition universelle de 1851 à Londres est la vignette inévitable de la « révolution industrielle ». Architectes, intellectuels ou philosophes, depuis l’époque de sa construction jusqu’à aujourd’hui, n’ont cessé d’ériger ce bâtiment en symbole de la modernité – alors que ce bâtiment émanait d’une société agricole et aristocratique : conçu sur le modèle d’une serre, son architecte travaillait au service d’un duc tirant sa fortune d’immenses propriétés terriennes. Et si l’on vante sa modernité de fonte et de verre, le Palais de cristal contenait en réalité trois fois plus de bois. L’écart entre interprétation culturelle et matérialité témoigne d’une distorsion générale : la modernité n’est pas un passage d’un système à un autre, mais l’intrication et l’expansion de toutes les matières et de toutes les énergies. En revisitant le Palais de cristal et sa destruction finale, Jean-Baptiste Fressoz propose une histoire nouvelle de la modernité industrielle au 19e et 20e siècles.
Cette soirée est accompagnée par l’artiste et chercheur Éric Valette qui performe en direct une traduction en lignes et en tracés.
Biographies :
Jean-Baptiste Fressoz est historien des sciences, des techniques et de l’environnement. Après avoir été maître de conférences à l’Imperial Collège de Londres, il est actuellement chercheur au Cnrs, enseignant à l’Ehess et à l’École des ponts et chaussées. Il est auteur de L’Apocalypse joyeuse. Une histoire du risque technologique (Seuil, 2012), co-auteur avec C. Bonneuil, de L’Événement anthropocène (Seuil, 2016) et Nous avons mangé la Terre (Seuil, 2022), et co-auteur avec Fabien Locher, de Les Révoltes du ciel. Une histoire du changement climatique (XVe-XXe siècle), Seuil, 2020.
Cécile B. Evans est un·e artiste américano-belge vivant en France, à La Plaine Saint-Denis. Son travail interroge la valeur des émotions et leur rébellion au contact de structures idéologiques, physiques et technologiques. L’artiste a produit des créations au Centre Pompidou, au Museo d'Arte Moderne di Bologna, à la Tate Liverpool, à Lafayette Anticipations, au Tramway, aux Serpentine Galleries, au Castello di Rivoli, au Museum Abteiberg, et exposé ses œuvres à la Whitechapel Gallery, à la Haus der Kunst, à la Renaissance Society Chicago, au Singapore Art Museum, à la Mito Art Tower, parmi d'autres. Les films de Cécile B. Evans ont été projetés dans des festivals tels que le New York Film Festival et le Rotterdam International. Les œuvres de Cécile B. Evans font partie de collections publiques telles que le MoMA, le Whitney Museum, le Centre Pompidou, le Louisiana Museum of Modern Art, et le National Museum of Modern and Contemporary Art Seoul.
Dónde
Cine 1, nivel 1
Quando
20 mar 2024
En el marco de
© D.R.