Chantal Akerman

A l'issue de l'hommage rendu par le Centre Pompidou à la cinéaste, et en particulier de la rétrospective intégrale des 42 films, cette rencontre, éloignée de toute prétention académique, doit permettre de débattre de son oeuvre.

Si une communauté d'esprit avec la génération de l'après Nouvelle Vague en France apparaît, l'oeuvre de Chantal Akerman prise aujourd'hui dans son ensemble s'affirme dans sa singularité et son indépendance.

C'est donc l'occasion d'interroger son travail, avec Chantal Akerman elle-même et celles et ceux qui l'accompagneront dans cette journée de réflexion et de débats.

On essayera d'organiser la discussion en référence à des thèmes récurrents :

- le burlesque, la comédie, la gaieté. On se souvient de la mise en scène des corps, de la hâte, de la maladresse ou de la plénitude des corps, amplifiés par la rigueur des cadres, la frontalité des plans, la durée des panoramiques

(Jeanne Dielman ou Toute une nuit par exemple)

- la chorégraphie et la musique. De Pina Bausch à la comédie musicale (Golden eighties), Alfred Brendel et Sonia Wieder Atherton

- le rapport à l'autobiographie

- le nomadisme, la traversée des âges, des situations, des lieux. Bruxelles, Paris, New York, le monde à parcourir

- l'espace clos ou ouvert. Ville, appartement, déménagement, va et vient (Toute une nuit encore) ; et la captation du monde en crise (D'Est ou De l'autre côté par exemple)

- la durée comme condition nécessaire d'énonciation de la vérité

- les installations qui font entrer le cinéma dans les lieux de l'art qui, alors, dans tous les sens du terme, se risque à l'expérience de l'exposition.

En présence de Laure Adler, Ciryl Beguin, Frédéric Bonnaud, Thierry Garrel, David Kessler, Eric de Kuyper et Frank Nouchi.