Lancelot
[1927]

Lancelot
[1927]
Ámbito | Peinture |
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Técnica | Huile et sable sur toile |
Medidas | 46 x 21,5 cm |
Adquisición | Donation Louise et Michel Leiris, 1984 |
Inventario | AM 1984-603 |
Información detallada
Artista |
André Masson
(1896, France - 1987, France) |
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Título principal | Lancelot |
Fecha de creación | [1927] |
Ámbito | Peinture |
Técnica | Huile et sable sur toile |
Medidas | 46 x 21,5 cm |
Adquisición | Donation Louise et Michel Leiris, 1984 |
Sector de colección | Arts Plastiques - Moderne |
Inventario | AM 1984-603 |
Análisis
Les premiers tableaux de sable d’André Masson, de l’automne 1926, manifestent un désir d’expression immédiate, non prémédité, apparu avec les « dessins automatiques », quelques années plus tôt. Ils constituent historiquement la première forme de réponse à l’appel à un art de l’« automatisme psychique », lancé par André Breton en 1924 dans le Manifeste du surréalisme . (Max Ernst, un an plus tard, avec ses « frottages », relèvera, lui aussi, ce « défi » de l’automatisme.)
La première série de tableaux de sable est réalisée à Sanary, où séjourne alors Masson. En janvier 1927, il annonce à Daniel-Henry Kahnweiler, son galeriste, qu’il vient d’achever douze tableaux réalisés selon cette nouvelle technique. Un grand nombre sera immédiatement présenté à la galerie Simon par Kahnweiler, dans la deuxième exposition personnelle de Masson. Certaines de ces œuvres, tel Lancelot , sont le fruit d’une élaboration sophistiquée, d’un dialogue entre un dessin cursif et les réponses incertaines de la colle qui retient le sable. D’autres, tels Les Chevaux morts (1927, AM 1983-326), doivent leur apparence au tracé plus libre que forme sur la toile la colle fixant le sable. Masson reviendra à quatre reprises (en 1938-1939, en 1942-1944, en 1955, en 1960) à cette technique des tableaux de sable. Ces œuvres qui ont souvent été rapprochées, par Georges Limbour et Georges Duthuit, des lavis pratiqués par les artistes chinois de la période Sung, dont Masson apprécie l’esthétique empreinte de mysticisme (fruit d’une fusion lyrique de l’artiste avec son sujet). Une technique qui, par sa richesse permet en outre à Masson d’évoquer ce cubisme dont est sortie son œuvre.
Didier Ottinger
Source :
Extrait du catalogue Collection art moderne - La collection du Centre Pompidou, Musée national d’art moderne , sous la direction de Brigitte Leal, Paris, Centre Pompidou, 2007