Clowns
1994
Clowns
1994
Ámbito | Dessin |
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Técnica | Mine graphite, feutre et découpe sur papier ligné |
Medidas | 27 x 21 cm |
Adquisición | Achat, 1997 |
Inventario | AM 1997-18 |
Información detallada
Artista |
Luc Tuymans
(1958, Belgique) |
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Título principal | Clowns |
Fecha de creación | 1994 |
Ámbito | Dessin |
Técnica | Mine graphite, feutre et découpe sur papier ligné |
Medidas | 27 x 21 cm |
Inscripciones | Signé, titré et daté en bas à droite : Luc Tuymans "Clowns" 94. |
Adquisición | Achat, 1997 |
Sector de colección | Cabinet d'art graphique |
Inventario | AM 1997-18 |
Análisis
Depuis le milieu des années 1970, Luc Tuymans élabore une œuvre picturale et graphique dont l’apparente simplicité figurative est troublante. Il travaille presque toujours d’après une photographie, qui lui apporte une réduction du réel et répond peut-être à un besoin de créer un écran protecteur entre lui et l’histoire qu’il relate. Se dégage de ses œuvres un sentiment de secret, de mystère, comme s’il s’agissait d’indices d’un crime, de pièces à conviction.
À chaque peinture correspond au moins un dessin : ainsi Yzer Tower , 1995, a fait l’objet de plusieurs dessins préparatoires qui sont exemplaires des différentes étapes jusqu’au tableau. L’artiste insiste : « au début, le dessin était plus autonome. Aujourd’hui, il s’intègre beaucoup plus dans le processus de réalisation de l’œuvre » . Il constitue non seulement le « plan de base », mais aussi le premier déclencheur du tableau : « À travers lui, je suis engagé mentalement dans le travail de l’image. » Tuymans élabore une manière très particulière de saisir la disparition de l’image, de n’en retenir qu’une mémoire évanescente, « passée ». Il travaille ainsi avec du papier ancien, jauni, ou du papier journal – matériaux de récupération qui sont pour lui « une non-image, qui ensuite conduit à une idée » . Il choisit volontiers l’aquarelle pour ses qualités diaphanes, son aspect délavé, tandis que l’emploi, plus banal, de la mine de plomb et du stylo à bille, qu’il privilégie également, apporte à ses figures un aspect provisoire et incertain, presque fantomatique. C’est précisément l’inachèvement qui le fascine dans le dessin.
Un humour grinçant est parfois à l’œuvre : parmi les quatorze dessins acquis par le Musée, un saint Nicolas assis, dessiné sur du papier journal, possède le caractère d’irrespect d’une figure de James Ensor ; dans les Clowns , d’apparence joyeuse, référence est faite à John Casey, un tueur en série, assassin de plusieurs enfants, qui approchait ses victimes habillé en clown.
Jonas Storsve
Source :
Extrait du catalogue Collection art graphique - La collection du Centre Pompidou, Musée national d'art moderne , sous la direction de Agnès de la Beaumelle, Paris, Centre Pompidou, 2008
Bibliografía
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