"Today" series, 1966–2013 (Série "Aujourd'hui". 1966-2013)
"Today" series, 1966–2013
(Série "Aujourd'hui". 1966-2013)
Ámbito | Peinture |
---|---|
Técnica | Liquitex sur toile, carton, journal |
Medidas | 25,8 x 33,3 x 4,3 cm |
Adquisición | Achat, 1977 |
Inventario | AM 1977-545 |
Información detallada
Artista |
On Kawara
(1933, Japon - 2014, États-Unis) |
---|---|
Título principal | "Today" series, 1966–2013 (Série "Aujourd'hui". 1966-2013) |
Ámbito | Peinture |
Descripción | Pièce composée de 2 éléments: une toile peinte et une boite en carton avec couvercle et fond. Une coupure du "New York Times" daté Thursday, August 14, 1975 est collée au fond de la boîte |
Técnica | Liquitex sur toile, carton, journal |
Medidas | 25,8 x 33,3 x 4,3 cm |
Inscripciones | S.R. sur la toile : ON KAWARA |
Adquisición | Achat, 1977 |
Sector de colección | Arts Plastiques - Contemporain |
Inventario | AM 1977-545 |
Análisis
Issu d’une pratique systématique reposant sur le marquage du temps (le plus souvent quotidien), le travail d’On Kawara se décline en séries (les coupures de presse qu’il a lues, dans « I Read », 20 octobre 1966-1995 ; les gens qu’il a rencontrés, dans « I Met », 1 er juillet-31 décembre 1968 ; les cartes postales au tampon encreur de « I Got up at… », entre 1968 et 1979 ; les télégrammes de « I am Still Alive », envoyés à intervalles réguliers à différentes personnalités du monde de l’art à partir de 1970. La série de peintures de dates (qui se réfèrent au jour de création de l’œuvre) intitulée « “Today” Series », commencée en 1966 et se poursuivant jusqu’à aujourd’hui, est par définition la plus longue. Les trois œuvres de cette série que possède le Mnam datent des 14, 15 et 16 août 1975 ; elles sont accompagnées de coupures du New York Times placées au fond d’une boîte en carton, qui permettent d’en situer le lieu de création ; enfin, elles portent en sous-titre le jour de la semaine où elles ont été exécutées. Chaque toile de la série est méticuleusement peinte à la main, les nombreuses couches du fond monochrome étant recouvertes d’aussi nombreuses couches blanches pour l’écriture de la date, si bien que toute trace de pinceau est effacée. Généralement réalisée la nuit, en huit heures environ, elle est détruite si, pour une raison ou une autre, l’artiste ne l’a pas achevée le jour même. Comme chez Hanne Darboven et Roman Opalka, dans ce projet obsessionnel, méticuleux, fastidieux, ce sont les infimes variations de détail et l’ampleur visuelle déterminée par accumulation qui le distingue d’un simple comptage mécanique, autodestructeur et imperceptible du temps.
Sophie Duplaix
Source :
Extrait du catalogue Collection art contemporain - La collection du Centre Pompidou, Musée national d'art moderne , sous la direction de Sophie Duplaix, Paris, Centre Pompidou, 2007