Rythme du millimètre SBW
1982

Rythme du millimètre SBW
1982
Ámbito | Peinture |
---|---|
Técnica | Huile sur toile |
Medidas | 120 x 120 cm |
Adquisición | Achat, 2004 |
Inventario | AM 2004-19 |
Información detallada
Artista |
Aurelie Nemours
(1910, France - 2005, France) |
---|---|
Título principal | Rythme du millimètre SBW |
Fecha de creación | 1982 |
Ámbito | Peinture |
Técnica | Huile sur toile |
Medidas | 120 x 120 cm |
Inscripciones | S.D.R. vers H.DR. sur toile : NEMOURS / 1982 |
Adquisición | Achat, 2004 |
Sector de colección | Arts Plastiques - Moderne |
Inventario | AM 2004-19 |
Análisis
Bien qu’ayant étudié longuement le corps humain à l’académie André Lhote, entre 1941 et 1944, puis dans l’atelier de Fernand Léger, de 1948 à 1951, Aurelie Nemours opte, à partir de 1949, résolument pour l’abstraction. Pour elle, qui fait partie de cette deuxième génération d’artistes constructifs, le rythme fondamental de l’horizontale et de la verticale doit tout exprimer de sa conception de l’univers. Ayant été reconnue tardivement, et comme elle a aussi eu besoin de temps et de concentration pour élaborer une œuvre d’une rare intensité, Nemours a vécu en retrait, bien que soutenue par les galeries de Colette Allendy (en 1953) et de Denise René (à partir de 1958), et par son ami Gottfried Honegger, rencontré en 1961. Si son univers plastique se développe avec beaucoup de rigueur, il ne peut être qualifié de systématique, au contraire de celui d’autres artistes de sa génération : il naît en effet d’une recherche intuitive où les idées sont jetées à la suite très rapidement sur de petits bouts de papier. « C’est la peinture qui fait tout », dit-elle. En 1976, elle commence la première série des « Rythmes du millimètre », composée d’œuvres de petit format (22 x 22 cm), que le marchand allemand Guillaume Schwarz achète aussitôt. La série pour laquelle le Musée possède un ensemble important d’études à la peinture vinylique sur papier ou carton (1977-1984) est exposée à la galerie Roger d’Amécourt. À cette occasion, le critique Gilles Plazy rédige le premier article important sur son œuvre : « Nemours ou la “petite mort” de la peinture » ( Le Quotidien de Paris , 29 novembre 1977). La peinture du Musée, révélée en 1994 à Zurich à la Stiftung für Konstruktiv und konkrete Kunst (« Aurelie Nemours, la recherche », 15 avril-12 juin), montre la culmination de cette série, achevée en 1990, dans laquelle elle remet à plat son vocabulaire pictural afin d’atteindre « l’os » de la création. On en voit ici le signe ultime : une seule ligne blanche tracée avec une fermeté perceptible, malgré la neutralité de la touche, suffit à animer le noir profond et dense. La richesse de la matière picturale, caractéristique de son œuvre, empêche la ligne de couper le tableau en deux mais le traverse et le pénètre en conférant ainsi une unité aux valeurs opposées du noir et du blanc.
Dorothée Deyriès-Henry
Source :
Extrait du catalogue Collection art moderne - La collection du Centre Pompidou, Musée national d’art moderne , sous la direction de Brigitte Leal, Paris, Centre Pompidou, 2007