Marché aux puces (hommage à Giacometti)
1961
Marché aux puces (hommage à Giacometti)
1961
Ámbito | Oeuvre en 3 dimensions | Assemblage |
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Técnica | Aggloméré, tissu, matériaux divers |
Medidas | 172 x 222 x 130 cm |
Adquisición | Achat, 1976 |
Inventario | AM 1976-261 |
Información detallada
Artista |
Daniel Spoerri
(1930, Royaume de Roumanie) |
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Título principal | Marché aux puces (hommage à Giacometti) |
Título de la serie | Tableaux-pièges |
Fecha de creación | 1961 |
Ámbito | Oeuvre en 3 dimensions | Assemblage |
Descripción | Objets divers fixés sur toile collée sur panneau aggloméré |
Técnica | Aggloméré, tissu, matériaux divers |
Medidas | 172 x 222 x 130 cm |
Adquisición | Achat, 1976 |
Sector de colección | Arts Plastiques - Contemporain |
Inventario | AM 1976-261 |
Análisis
« Tableau-piège : des objets trouvés au hasard, en ordre ou en désordre (sur des tables, dans des boîtes, dans des tiroirs, etc.) sont fixés (“piégés”) tels quels. Seul le plan est changé : dès lors que le résultat est appelé tableau, ce qui était à l’horizontale est mis à la verticale. » Daniel Spoerri définira ainsi le « tableau-piège » dans le catalogue de son exposition à la City-Galerie à Zurich, en 1966, fixant les bases de sa méthode : la transformation de « situations d’objets » en readymades par simple choix et fixation au mur de leur rencontre hasardeuse. « Leçon d’optique », mais aussi défi à la notion d’auteur, à l’originalité, à la fuite du temps, le « tableau-piège » associe Spoerri aux Nouveaux Réalistes, spécialement à Arman, Hains et Villeglé, qui privilégient l’esthétique du prélèvement de fragments dans la réalité. En 1961, lors de la première exposition personnelle de Spoerri à Milan, Alain Jouffroy voit dans la fixité définitive promise aux objets du « tableau-piège », le passage du monde de la vie au monde de la mort. Dans le Marché aux puces (hommage à Giacometti) , l’un des six « tableaux-pièges » découverts tels quels, la même année, sur un marché aux puces parisien, des mannequins et une tête de poupée surmontant un pied de lampe évoquent, sur la partie latérale droite, les personnages filiformes du grand sculpteur suisse. Plus à gauche, baguettes en bois, épées ou fleurets en métal rouillé, porte-partitions et deux autres poupées équilibrent la disposition spontanée de l’étal aussi savamment que s’ils avaient été installés par la main d’un artiste. Voilà la poétique du hasard à l’œuvre pour ouvrir le réel à toutes les interprétations possibles des regardeurs.
Jean-Paul Ameline
Source :
Extrait du catalogue Collection art contemporain - La collection du Centre Pompidou, Musée national d'art moderne , sous la direction de Sophie Duplaix, Paris, Centre Pompidou, 2007