Selbstverstümmelung
1965

Selbstverstümmelung
1965
Ámbito | Photo |
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Técnica | Epreuve gélatino-argentique |
Medidas | 23,5 x 18 cm |
Adquisición | Achat, 2001 |
Inventario | AM 2001-205 (4) |
Información detallada
Artista |
Günter Brus
(1938, Autriche) |
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Título principal | Selbstverstümmelung |
Fecha de creación | 1965 |
Colaboradores | Photographe Photographe : Ludwig Hoffenreich |
Ámbito | Photo |
Descripción | Ensemble de 8 photographies noir et blanc |
Técnica | Epreuve gélatino-argentique |
Medidas | 23,5 x 18 cm |
Impresión | Edition de 40 |
Inscripciones | au revers, 2 fois le même cachet : Copyright / Hoffenreich / Wien IX / Garnisong.1 / Tel. 4299245 |
Adquisición | Achat, 2001 |
Sector de colección | Cabinet de la photographie |
Inventario | AM 2001-205 (4) |
Análisis
L’ensemble des épreuves composant Selbstverstümmelung documente une action – la cinquième d’une série qui en comprendra une quarantaine, de 1965 à 1970 – réalisée dans le cadre des manifestations de l’actionnisme viennois. Figure capitale de ce mouvement, Günter Brus s’est fait connaître par des actions, réservées à un public restreint d’artistes et de proches, au contenu dramaturgique et symbolique. Ici, le morcellement du corps désigne le clivage profond de la personnalité humaine, une personnalité qui s’expose en lambeaux, livrée aux forces de la violence et de la mort. Le caractère très pictural de la mise en scène, dans laquelle le corps est entièrement recouvert d’une couleur blanche unificatrice que vient trancher une ligne de démarcation centrale, rappelle l’art informel. L’artiste parle d’ailleurs de son corps peint comme d’une « peinture vivante ». Les accessoires employés pendant l’action (objets tranchants et instruments chirurgicaux) appartiennent au répertoire sadomasochiste utilisé pour exprimer la défaite d’un corps que l’artiste soumet à une automutilation régénératrice. Adressées à une Autriche désireuse d’oublier son passé et ses failles, ces mises en scènes violentes se déroulent suivant une partition précise et un rituel minutieux de dégradation de l’autorité du corps. Ces exorcismes en actes donnent naissance à des photographies, soigneusement sélectionnées par l’artiste, qui ramènent délibérément l’action dans le champ des images. Celles-ci ont été montrées la même année dans la première exposition personnelle de l’artiste, à la Galerie Junge Generation, à Vienne.
Catherine Grenier
Source :
Extrait du catalogue Collection art contemporain - La collection du Centre Pompidou, Musée national d'art moderne , sous la direction de Sophie Duplaix, Paris, Centre Pompidou, 2007