L'Eléphant
mars 1971
L'Eléphant
mars 1971
Ámbito | Peinture |
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Técnica | Huile sur toile |
Medidas | 300 x 200 cm |
Adquisición | Achat, 2005 |
Inventario | AM 2005-70 |
Información detallada
Artista |
Gilles Aillaud
(1928, France - 2005, France) |
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Título principal | L'Eléphant |
Fecha de creación | mars 1971 |
Ámbito | Peinture |
Técnica | Huile sur toile |
Medidas | 300 x 200 cm |
Inscripciones | S.D.B.G. au revers : Gilles Aillaud / mars 1971 |
Adquisición | Achat, 2005 |
Sector de colección | Arts Plastiques - Contemporain |
Inventario | AM 2005-70 |
Análisis
Après avoir envisagé d’enseigner la philosophie, Gilles Aillaud opte finalement pour la peinture. Dès ses premiers tableaux, il s’attache à des motifs animaliers. Les raisons d’une telle iconographie : les zoos ne sont-ils pas pour le peintre un fabuleux conservatoire de formes et de couleurs, de textures et d’espaces ? N’offrent-ils pas une immense variété de plumes et de poils, un inépuisable potentiel pictural, une somme infinie de contrastes entre carrelages et pelages luisants, entre tuyauteries et écailles en tous genres ? L’explication satisfait le peintre, mais que vient donc chercher là l’ex-philosophe ? En 1973, alors que l’avant-garde picturale française se divise entre tenants d’un formalisme radical, inspiré du modèle américain, et peintres d’une figuration « militante », Aillaud affirme : « […] les images que sont les tableaux ne nous intéressent que dans la relation qu’elles entretiennent avec l’ensemble de la réalité historique dans laquelle elles apparaissent. » Il ajoute : « Cette portion de la réalité (leur “sujet”) peut être extrêmement “irréelle”, illusoire, fantasmatique, rêve ou hantise, il demeure que même dans ce cas se trouve toujours impliqué l’ensemble des rapports des hommes entre eux, des hommes avec les choses, des choses entre elles, etc. » Alors, que nous disent les animaux d’Aillaud ? Que nous montrent vraiment leurs mornes existences ? Peut-être la métamorphose d’un monde naturel transformé en un vaste théâtre panoptique, peuplé d’acteurs fatigués.
Didier Ottinger
Source :
Extrait du catalogue Collection art contemporain - La collection du Centre Pompidou, Musée national d'art moderne , sous la direction de Sophie Duplaix, Paris, Centre Pompidou, 2007