François Bonenfant

François Bonenfant, Ce que mon amour doit voir (2013, 11’)
Avec João Vieira Torres
Trois séquences, distinctes et franches, comme trois étapes de l’amour : l’amour que l’on cherche, l’amour qui se donne et l’amour qui s’en va pour grandir. Au début, près du Tage, dans la lumière d’un soir d’été, un jeune homme face caméra s’offre à la contemplation. En off, une musique résonne comme la mélodie belle et triste qui accompagne les prémices d’une histoire d’amour, lorsque l’être aimé cristallise les espoirs les plus beaux et les plus doux. Puis, dans la torpeur du soleil de midi, l’autre se donne entièrement, dans sa vérité et sa matérialité, le visage en pleine lumière. Sa voix prend corps et il s’offre à celui qui le regarde, qui le filme. Alors que le jour décline sur les toits de Lisbonne, le jeune homme est toujours là mais semble distant, prêt à s’éloigner ; il doit partir « pour naître, pour vivre, pour découvrir le monde, voir courir l’eau des rivières et entendre les oiseaux chanter ». Dans une poésie simple et épurée, Ce que mon amour doit voir évoque la mélancolie des premières lueurs de l’amour où le moment de la séparation affleure à chaque instant, mais aussi l’amour qui conduit loin de l’être aimé pour se fondre dans le monde et son immensité.

François Bonenfant, Chao Praya (2015, 8')
Avec Kiti Pong et João Vieira Torres.
Deuxième volet d'un triptyque entamé avec Ce que mon amour doit voir, ce film a été tourné lors d'une fin de journée à Bangkok. Jouant à nouveau de l'absence et de la présence, il met principalement en scène un jeune homme assistant via Skype à la répétition d'une chanson par le protagoniste du premier film.

Film en cours de François Bonenfant, Malgré les ruines et la mort (titre provisoire),
Avec João Vieira Torres et David Cabecinha.
Lisbonne. Un parc à la fin de la nuit. Une relation se rompt. Au matin, dans un appartement, quelque chose reprend qui n'est pas l'espoir et qui excède l'espace de la relation. Ce film a pour point de départ un poème de Sophia de Mello Breyner et constitue le point d'arrivée du triptyque autant que sa dissolution.