Big Electric Chair (Grande chaise électrique)
décembre 1967 - janvier 1968

Big Electric Chair
(Grande chaise électrique)
décembre 1967 - janvier 1968
"I realised that everything I was doing had to do with death." (Warhol)
The electric chair entered Andy Warhol's work as early as 1963 in response to the 1960s controversy surrounding the death penalty in America. Produced by a mechanical process and a manual intervention, the Big Electric Chair uses a violent opposition of red and blue to represent killing. For the artist, the Death and Disasters series that this work comes from was not inconsistent with his works reappropriating pop culture symbols.
Domain | Peinture |
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Techniques | Encre sérigraphique et peinture acrylique sur toile |
Dimensions | 137,2 x 185,3 cm |
Acquisition | Don de The Menil Foundation en mémoire de Jean de Menil, 1976 |
Inventory no. | AM 1976-1232 |
Currently at
Grimaldi Forum, Monaco (Principauté de Monaco)
as part of Couleurs ! Chefs-d'oeuvre du Centre Pompidou, 08 July 2025 - 15 April 2026
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Detailed description
Artist |
Andy Warhol (Andrew Warhola, dit)
(1928, États-Unis - 1987, États-Unis) |
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Main title | Big Electric Chair (Grande chaise électrique) |
Former title | Electric Chair |
Series title | Disasters |
Creation date | décembre 1967 - janvier 1968 |
Domain | Peinture |
Techniques | Encre sérigraphique et peinture acrylique sur toile |
Dimensions | 137,2 x 185,3 cm |
Acquisition | Don de The Menil Foundation en mémoire de Jean de Menil, 1976 |
Collection area | Arts Plastiques - Contemporain |
Inventory no. | AM 1976-1232 |
Analysis
C’est en 1963 que le motif de la chaise électrique fait son apparition dans l’iconographie warholienne où, à côté des symboles de la pop culture (Marilyn Monroe, Liz Taylor, Elvis Presley, Troy Donohue, le dollar, la boîte de soupe Campbell ou la bouteille de Coca-Cola), il figure parmi d’autres images résolument létales (répression d’émeute raciale, accident de la route, suicide, empoisonnement alimentaire ou champignon nucléaire). Si la chaise électrique s’impose comme motif, c’est bien sûr que la mort violente venait d’entrer dans la vie politique (assassinats de John F. Kennedy et Lee Harvey Oswald) ; c’est aussi qu’après l’exécution de Caryl Chessman, en 1960, un mouvement sans précédent de protestation contre la peine de mort s’était développé. Cependant, par-delà ces données circonstancielles, cette représentation d’une chaise électrique dans la chambre d’exécution s’apparente, malgré ses couleurs, à une peinture noire porteuse d’une vision foncièrement pessimiste de la société américaine. Bien plus, cette icône sale, à la mauvaise définition, mal cadrée et dont le jeu des couleurs ne respecte pas l’organisation, n’est qu’un fantôme d’image. Allégorie de la mort, qui figure, en même temps, la mort de la mort. La chaise est vide, le corps est absent et, dans certaines pièces de la série, un monochrome viendra flanquer le motif de la chaise plusieurs fois répété. En d’autres termes, pareille peinture traduit avant tout le commerce fasciné de l’artiste avec le rien, dont la frivolité, la surface, la répétition, la mort ne sont que les différents avatars.
Michel Gauthier
Source :
Extrait du catalogue Collection art contemporain - La collection du Centre Pompidou, Musée national d'art moderne , sous la direction de Sophie Duplaix, Paris, Centre Pompidou, 2007