Untitled Triptych
printemps 1974
Untitled Triptych
printemps 1974
C’est au milieu des années 1950 que Robert Ryman, délaissant sa première passion, la musique, décide de se consacrer à la peinture. Il cherche alors à expérimenter les possibilités offertes par les outils et les matériaux dont dispose le peintre. Son œuvre consistera en une exploration de ce que Paul Klee nommait « l’anatomie du tableau ». Format, support, médium, outil, geste, jusqu’au mode de fixation du tableau sur le mur, Ryman décline, avec une impressionnante logique, tous les paramètres de son art. Si ses peintures sont blanches, ce n’est pas en vertu de quelque mystique mais, comme il l’a précisé, parce que « le blanc est seulement un moyen d’exposer d’autres éléments de la peinture ». Ce grand triptyque de 1974 est ainsi moins un monochrome qu’une peinture instaurant une triple relation, chromatique, formelle et spatiale, avec son mur d’accrochage.
Ámbito | Peinture |
---|---|
Técnica | Laque glycérophtalique sur toile marouflée sur panneaux de bois |
Medidas | 182 x 546 cm |
Adquisición | Achat, 1985 |
Inventario | AM 1985-19 |
Información detallada
Artista |
Robert Ryman
(1930, États-Unis - 2019, États-Unis) |
---|---|
Título principal | Untitled Triptych |
Fecha de creación | printemps 1974 |
Ámbito | Peinture |
Descripción | Triptyque |
Técnica | Laque glycérophtalique sur toile marouflée sur panneaux de bois |
Medidas | 182 x 546 cm |
Inscripciones | S.D.T.R.H. : Ryman 74 / Triptych # 1 [panneau 1] |
Adquisición | Achat, 1985 |
Sector de colección | Arts Plastiques - Contemporain |
Inventario | AM 1985-19 |
Análisis
La première exposition personnelle de Ryman n’a lieu qu’en mars-avril 1967, à la Paul Bianchini Gallery de New York, mais son œuvre est alors déjà pleinement développé et certaines de ses plus grandes réussites, comme la série « Winsor » et les peintures qui typologiquement s’y rattachent (1965-1966), sont antérieures. Malgré l’échec commercial de cette première exposition, qui ne suscite aucune vente, Ryman va s’affirmer comme l’un des artistes les plus marquants des deux décennies à venir (et, rétrospectivement, de la précédente). Le vaste triptyque exécuté à la peinture émaillée que l’on présente ici pourrait faire croire à un virage vers le monochrome le plus strict. Mais il n’en est rien car une telle œuvre, qui joue avant tout structurellement par rapport à l’ensemble de la production de l’artiste, instaure également une relation (chromatique, figurale, spatiale) avec le mur qui la reçoit et qui, en quelque sorte, la « complète » – chaque fois différemment, on le soulignera –, moyennant la mise en évidence de multiples contrastes. On a souvent voulu faire de Ryman, sur un mode plus ou moins mystique ou exalté, un peintre du blanc, mais lui-même a toujours contredit cette idée, expliquant ainsi dans un entretien de 1986 : « Mon intention n’a jamais été de faire des peintures blanches. Et ça ne l’est toujours pas. Je n’estime même pas que je peigne des peintures blanches. Le blanc est seulement un moyen d’exposer d’autres éléments de la peinture. […] Le blanc permet à d’autres choses de devenir visibles. »
Jean-Pierre Criqui
Source :
Extrait du catalogue Collection art contemporain - La collection du Centre Pompidou, Musée national d'art moderne , sous la direction de Sophie Duplaix, Paris, Centre Pompidou, 2007
Bibliografía
Robert Ryman : Zurich : Ink.Halle für internationale neue neue Kunst, 1980 (repr. p. 175, (non exposé))
La Collection du Musée national d''art moderne. Catalogue établi par la Conservation du Musée. - Paris : éd. du Centre Pompidou, 1986 / rééd. 1987 (sous la dir. d''Agnès de la Beaumelle et Nadine Pouillon) (cit. et reprod. p. 523) . N° isbn 2-85850-292-7
Voir la notice sur le portail de la Bibliothèque Kandinsky
Polyptyques: le tableau multiple du moyen-âge au vingtième siècle : Paris, Réunion des musées nationaux, 1990 (n° 62, cit. p. 258, repr. p. 259) . N° isbn 2-7118-2331-8
Voir la notice sur le portail de la Bibliothèque Kandinsky
Collection art contemporain : Paris, Musée national d''art moderne, sous la dir. de Sophie Duplaix. - Paris : Centre Pompidou, 2007 (cit. p. 402-403, repr. coul. p. 402) . N° isbn 978-2-84426-324-7
Voir la notice sur le portail de la Bibliothèque Kandinsky