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François Morellet

100 pour cent

Exposition
3 avril – 28 septembre 2026 
Centre Pompidou-Metz

 Communiqué de presse 

Communiqué de presse

Pour le centenaire de la naissance de François Morellet (1926-2016), le Centre Pompidou-Metz présente une rétrospective en 100 œuvres allant de 1941 à 2016, la plus complète jamais réalisée à ce jour. 

 

Morellet a ceci de singulier qu'il est tout à la fois le principal représentant français de l'abstraction géométrique et celui qui aura le plus décisivement contribué à déstabiliser celle-ci.

 

Dans l'espace oblong de près de 1 200 m2 de la Galerie 3 du Centre Pompidou-Metz, l'exposition donne au public à expérimenter, à éprouver cette ambivalence au gré de deux parcours chronologiques en partant, au milieu de l'espace, des peintures figuratives des années 1940. D'un côté, le Morellet du triomphe de la règle et des gloires du matérialisme pictural. De l'autre, le Morellet de la déraison optique, de la distance néo-dadaïste, celui qui semble introduire quelque cheval de Troie dans le royaume de son maître Max Bill. 

 

Il eût suffi d'un seul de ces deux côtés pour faire la grandeur historique de Morellet. À Metz, en cette année 2026, il sera donc possible de vérifier que Morellet est doublement grand.

Après la découverte de I'œuvre de Max Bill lors de voyages au Brésil en 1950 et 1951, Morellet décide de s'engager dans la voie ouverte par l'art concret. En 1952, une visite de l'Alhambra le convainc d'abandonner toute idée de composition. Dès lors il adopte un vocabulaire géométrique élémentaire et développe des méthodes de création ne laissant plus de place à la subjectivité : procédures préétablies, appliquées de manière neutre et précise. En réaction à l'abstraction lyrique, dominante à l'époque, il s'efforce de tenir à distance toute expressivité, s'engageant ainsi dans un art programmé et systématique. Remisant au placard la figure de l'artiste inspiré, il cherche à limiter à la fois sa sensibilité et le nombre de décisions à prendre dans la conception de I'œuvre, ce qui le conduit logiquement à s'en remettre au hasard. Au fil des décennies, dans une histoire qui va le faire dialoguer avec l'art concret puis avec le minimalisme, dont, par bien des aspects, il est un précurseur, Morellet va progressivement s'intéresser au tableau comme objet et le mettre en relation avec le mur et même l'espace environnant. En ce sens, Il peut être considéré comme l'un des principaux acteurs d'une forme de classicisme moderniste, un tenant des pouvoirs de la règle, un partisan d'une poétique de la raison. 

 

Pourtant, dès le tournant des années 1960, Morellet va constater que ses programmes élaborationnels entraînent parfois des aberrations optiques et il s'associe aux expérimentations du G.R.A.V. (Groupe de Recherche d'Art Visuel), devenant l'un des représentants majeurs de l'op art (Vasarely avait d'ailleurs été le premier acquéreur d'une de ses peintures), une esthétique qui valorise la déstabilisation du regard et l'instabilité de la perception. L' op art peut d'ailleurs être considéré comme le moment baroque de l'histoire de l'abstraction géométrique. Chez Morellet, la tendance op va trouver un allié inattendu dans un esprit néo-dadaïste qu'un long commerce avec le hasard et ses vertus avait contribué à entretenir. Le fier et littéraliste néon du minimalisme et de Dan Flavin va ainsi chez Morellet se faire souvent le complice d'écarts que l'artiste lui-même assimile plaisamment au rococo. Autrement dit, la déraison et la dérision optiques sont, au même titre que la règle, l'une des dimensions constitutives de l'art de Morellet. Il serait très réducteur de voir Morellet comme l'artiste qui aurait simplement introduit un peu d'humour dans le royaume de l'art concret. Non, son œuvre est constitutivement fondé sur une ambivalence.

 

Un catalogue d’exposition publié aux éditions du Centre Pompidou-Metz accompagne l’exposition. Introduit par un essai du commissaire, l’ouvrage interroge tout particulièrement la dimension internationale du parcours de Morellet.  


Commissariat

Michel Gauthier, conservateur, collection contemporaine, Centre Pompidou - Musée national d'art moderne

 


À télécharger


Contact presse de l'exposition

Claudine Colin communication 
– Une société de FINN Partners
Laurence Belon

+ 33 (0)7 61 95 78 69
laurence.belon@finnpartners.com 

  

Direction de la communication et du numérique
Directrice
Geneviève Paire
Responsable du pôle presse
Dorothée Mireux

dorothee.mireux@centrepompidou.fr


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