Cinema/Video
Cinéma temporaire
Salle Jonas Mekas
2 Dec 2021 - 2 Jan 2022

The event is over
Le cinéma temporaire accueille cinq programmes, projetés en boucle.
« Nous filmons des personnes que l’on rencontre. C’est ce qu’on fait tout le temps. On aime découvrir ce qu’ils sont et ce que nous sommes quand on est avec eux. C’est simple. Et cela a beaucoup à voir avec le désir, les rêves, les secrets. Peut-être aussi les cauchemars. Peut-être nos peurs. Nos films se font signe, font relation, débordent l’un vers l’autre. S’entrechoquent et se répondent. Au fond nous pensons qu’on ne fait que se répéter d’un film à l’autre, que ce soit de la fiction ou du documentaire. Il y a une continuité entre les films, les fragments. C’est ça, la répétition. Peut-être une forme de journal ou de laboratoire. Et puis nos personnages circulent librement, d’un film à l’autre. Une circulation nomade qui se veut sans frontières. Le cinéma depuis toujours est un art épique. » Nicolas Klotz et Élisabeth Perceval
Les programmes
Films parlés 1
Vérité de la démocratie, Jean-Luc Nancy (2009) : partie 1 (55 min), partie 2 (31 min), partie 3 (57 min)
Jeudi 2, mercredi 8, lundi 13, dimanche 19, samedi 25, vendredi 31 décembre, de 11h à 21h
Films parlés 2
Antigone, Bernard Stiegler (2007, 60 min), Momies et Mutants (2015, 12min), Film Lumière, Marie-José Mondzain (2021, 30 min)
Vendredi 3, jeudi 9, mercredi 15, lundi 20, dimanche 26 décembre, samedi 1er janvier, de 11h à 21h
La trilogie des Lucile
Lucile (2013, 14 min, Paris), Coragem (2015, 18 min, Rio de Janeiro), On danse pour être ensemble (2017, 20 min, Montréal)
Samedi 4, vendredi 10, jeudi 16, mercredi 22, lundi 27 décembre, dimanche 2 janvier, de 11h à 21h
Dialogues clandestins
Lumière de Fécamp (2015, 3 min), Anonymous (2015, 1 min 30 s), Ton doux visage (2001, 28 min), Regarder, ne pas toucher (2001, 62 min), Ton sourire pas enfoui (2004, 34 min)
Dimanche 5, samedi 11, vendredi 17, jeudi 23, mercredi 29 décembre, de 11h à 21h
Chantier Archipel
Najgo ! (installation, 2014, 12 min), Fugitif, où cours-tu ? (2020, 84 min), Mohamed -Tiresias (2019, 9 min)
Les films
Nicolas Klotz et Élisabeth Perceval, Vérité de la démocratie, Jean-Luc Nancy
France, 2009, numérique HD (origine : DV), partie 1 : 55 min / partie 2 : 30 min / partie 3 : 57 min, coul.
Archive filmée pour l’écriture de Low Life. Dans la lumière apaisée de son appartement strasbourgeois, Jean-Luc Nancy parle depuis son nouveau livre, Vérité de la démocratie (2008). Nous assistons à la naissance, aux mutations et aux confrontations soulevées par ce que nous appelons démocratie, traversant les désordres de l’histoire, l’Égypte ancienne, la Grèce antique, jusqu’à Mai 68, au capitalisme numérique et déjà, au-delà.
Nicolas Klotz et Élisabeth Perceval, Antigone, Bernard Stiegler, France, 2007, numérique HD (origine : DV), 60 min, coul.
Archive filmée pour l’écriture de Low Life. Une rencontre avec le philosophe Bernard Stiegler et le personnage d’Antigone, au café 9 billards où ont été tournées des séquences de La Question humaine. Pensée positive au cœur de la tragédie contemporaine : la responsabilité (l’amour donc) du cinéma pour dire la vérité et faire la philosophie moderne est immense.
Nicolas Klotz, Momies et Mutants, Romeo Castellucci, France, 2015, numérique HD, 12 min, coul.
Spectateurs, momies, mutants, regard, images, montage, cinéma. Un bref état des lieux par Romeo Castellucci sur la question des « spectateurs » que nous sommes, tourné dans un café parisien. Concentrés sur onze minutes, sept ans plus tard, les propos de Castellucci agissent comme une bombe à fragmentation, réveillant la place du spectateur et les horizons du futur.
Nicolas Klotz et Élisabeth Perceval, Film Lumière, Marie-José Mondzain, France, 2021, numérique HD, 30 min, nb et coul.
Nicolas Klotz et Élisabeth Perceval travaillent avec les textes, l’amitié et les conversations avec Marie-José Mondzain depuis près de vingt ans. Avec ce film-parlé, tourné en quelques heures, il s’agissait de saisir quelque chose de tout cela, en proposant à la philosophe de partir d’une expression chère aux cinéastes : « Sécession cinéma, mon amour ».
Nicolas Klotz et Élisabeth Perceval, Lucile, France, 2013, numérique HD, 14 min, coul.
Paris. La lecture par une jeune actrice d’un extrait d’un scénario d'Élisabeth Perceval, Collectif Ceremony : l’histoire des fantômes d’une révolution avortée, à l’époque de la Jamaïque esclavagiste.
Nicolas Klotz et Élisabeth Perceval, Coragem, Brésil-France, 2015, numérique HD (origine : téléphone portable et numérique HD), 18 min, coul., vostf.
Dans une favela de Rio, sur fond de blues, la lecture par une jeune fille du même extrait du scénario Collectif Ceremony d'Élisabeth Perceval.
Nicolas Klotz et Élisabeth Perceval, On danse pour être ensemble, Québec-France, 2017, numérique HD, 20 min, coul., vostf
Danser pour panser, de façon vigoureuse et salvatrice, les blessures millénaires d’un peuple. Sophie Gaspard déploie ses mouvements sur les mots de Rodney Saint-Eloi, dans la zone industrielle d’un Montréal gelé au ciel blanc.
« Cette voix qui vient d’ailleurs, mais qui est tellement précise dans ses mots devient nette et là, dans le creux de l’oreille, dans les pulsations des pas d’un pistage d’un nouveau genre mené dans une friche industrielle englacée. Pister des redevenirs. » Robert Bonamy, Dérives.tv, 2020.
Élisabeth Perceval, Lumière de Fécamp, France, 2015, numérique HD (origine : téléphone portable), 3 min, coul.
Depuis le bord de mer à Fécamp, où elle vit, Élisabeth Perceval adresse une lettre filmée aux amis d’un festival brésilien, évoquant son travail à travers le début d’une histoire.
Nicolas Klotz, Anonymous, France, 2015, numérique HD (origine : téléphone portable), 1 min 30, nb
Destinée au même festival brésilien, une réflexion visuelle et sonore à partir d’une citation de Michelet reprise par Walter Benjamin en 1935 dans Le livre des passages : « Chaque époque rêve la suivante ».
Nicolas Klotz, Ton doux visage, France, 2001, numérique HD (origine : DV), 28 min, coul
Nicolas Klotz interroge Élisabeth Perceval, qui écrit ses films et partage sa vie. Face caméra, elle répond : courage, trop-plein, place du son, personnes plutôt que personnages…
Nicolas Klotz, Regarder, ne pas toucher (Jean-Luc Nancy, Pedro Costa, Heiner Müller, Ulysse Klotz), France, 2001, numérique HD (origine : DV), 62 min, nb
Un cycle en noir et blanc réunissant un texte que Jean-Luc Nancy a écrit sur Paria, une discussion sur le cinéma avec Pedro Costa, des fragments de poèmes de Heiner Müller et une musique de Ulysse Klotz.
Nicolas Klotz, Ton sourire pas enfoui, France, 2004, numérique HD (origine : DV), 34 min, coul.
Nicolas Klotz poursuit le questionnement amoureux d’Élisabeth Perceval. Entretien et photos racontent les goûts et influences de la scénariste (Kafka, Pessoa) et ses méthodes d’écriture.
« L’œuvre des Klotz-Perceval est parsemée d’essais filmiques non catalogués dans les filmographies officielles : ces dialogues clandestins sont des films que l’industrie n’aurait pas permis, mais dont l’énergie ne se situe pas seulement dans les marges de leurs longs métrages bien repérés et déterminés […] Au fond, l’espace clandestin interstitiel où se logent et se sont fabriquées ces dizaines de propositions filmiques me paraît être devenu tellement actif, qu’il a provoqué un renversement décisif : ces essais sont mutants. Les films clandestins ne sont plus préparatoires ; activés pleinement ils sont affirmés comme centraux. » Robert Bonamy, Derives.tv, 2020
Nicolas Klotz et Élisabeth Perceval, Najgo !, France, 2014, numérique HD, 13 min, nb et coul.
Constituée de quatre-vingt-sept extraits de films traversant l’histoire du cinéma des années 1930 jusqu’aujourd’hui, cette installation suit le fil de la chasse à l’homme au cours de l’Histoire et les traces que ces traques prédatrices ont laissées en nous.
« Chasses esclavagistes, aux Juifs, aux pauvres, chasses policières ou prédatrices. Chasse perpétuée jusqu’à nos jours contre les migrants réduits à l’état de clandestins, expulsés de l’ordre commun. Violences auxquelles répond une fugue sans fin qui conjure cette force de mort en remettant le monde en mouvement. Mouvement circulaire d’une infinie libération. » Marie-Claude Loiselle, 24 images, 2017
Nicolas Klotz et Élisabeth Perceval, Fugitif, où cours-tu ?, France, 2018, numérique HD, 84 min, coul., vf et stf
(Titre emprunté à l’essai de Denetem Touam Bona, Fugitif où cours-tu ?, PUF 2016)
Après L’Héroïque Lande, La Lucarne d’Arte a proposé à Nicolas Klotz et Élisabeth Perceval de faire un deuxième film, à partir de nouveaux rushs qui dialogueraient avec leur épopée contemporaine tournée dans la « Jungle de Calais ». Fugitif, où cours-tu ? commence là où se termine L’Héroïque Lande. Une fois la Jungle entièrement détruite et ses douze mille habitants dispersés aux quatre coins de la France, un migrant d’Afrique marche seul sur les ruines de la lande. Est-il le dernier habitant à partir ? Ou un des premiers à revenir ? Il danse sur la plage. Sa danse réveille les vies, les abris, les feux, les labyrinthes, les voix, de cette ville surgie deux ans plus tôt de la boue. Et tout particulièrement les trois semaines pendant lesquelles les habitants déplaçaient leur maison vers la zone Nord pour échapper aux bulldozers et aux CRS qui détruisaient la zone Sud.
Nicolas Klotz et Élisabeth Perceval, Mohamed - Tiresias, France, 2020, numérique HD, 9 min, coul.
Quelques jours avant le confinement, un petit groupe de travail s’organise autour du projet L’Archipel. Il est question d’écoute, de travail de la langue, de partage, de musique et de lecture de textes d’exilés.
Where
Level –1
When
2 Dec 2021 - 2 Jan 2022
Nicolas Klotz et Élisabeth Perceval, On danse pour être ensemble
© Nicolas Klotz et Élisabeth Perceval