Guided Tour/Workshop
Un podcast, une oeuvre
4 Mar 2018 - 4 Apr 2019

The event is over


Une nouvelle expérience, au-delà des murs ! À partir du 4 mars 2018, le Centre Pompidou se découvre par les oreilles, s’exporte, se transporte et s’écoute chez soi, sur son balcon, dans le métro ou à vélo. Premier musée à proposer des podcasts, le Centre Pompidou, avec sa série inaugurale Un podcast, une œuvre, donne à entendre une œuvre et son auteur et répond à notre insatiable besoin d’histoires. La voix est douce, les mots scandés, l’écriture délicate, le propos percutant et l’ensemble extrêmement rythmé. La journaliste Lydie Mushamalirwa plonge à la source des insondables archives du Centre Pompidou et les fait revivre en mêlant enregistrements des conférences historiques, de la musique contemporaine, des interviews inédits et des points de vue détonants. L’habillage musical original conçu spécialement par la chanteuse Nawel Ben Kraiem et le réalisateur Nassim Kouti, ponctue cette immersion sonore et entêtante dans les collections du Centre Pompidou, qui se déploie à vos oreilles. Diffusés une fois par mois à partir du 4 mars 2018, ces podcasts aussi dynamiques que didactiques s’invitent dans le quotidien des amateurs d’art, de radio et de musique, et s’offrent à l’écoute dans les recoins de silence de nos journées.
Interview de Lydie Musharmalirwa
Comment avez-vous travaillé les archives sonores "Un dimanche, une oeuvre"
Avant d’être une série de podcasts, un dimanche une œuvre était un cycle de conférences enregistrées dans le passé et que j’avais pour mission de mettre en valeur. Je les ai écoutées en boucle, puis j’ai sélectionné les extraits selon deux critères : l’accessibilité du discours et l’émotion dans la voix de la personne qui parle. Puis je suis allée chercher ailleurs, dans d’autres voix : des archives INA, des lectures, des extraits musicaux qui dialoguent avec l’œuvre. L’idée, c’était de démultiplier les portes d’entrée dans le travail de l’artiste, de manière à ce que chaque personne, même étrangère au monde de l’art, puisse trouver la sienne. J'ai essayé de tailler la matière sonore récoltée en me posant la question : comment faire entendre ce que l’œuvre semble me dire ?
La première série questionne les liens entre art et consommation à partir de cinq œuvres. Comment avez-vous choisi de traiter cette thématique et qu'en ressort-il ?
Pour chaque œuvre, je me suis demandée ce que l’artiste avait à m’apprendre et à me raconter sur la consommation ou plutôt contre : contre notre société de consommation et l’injonction au "toujours plus". Les réponses que j’ai trouvées m’ont agréablement surprise, menée sur la route de courants de pensée auxquels je ne m’attendais pas dans le monde de l’art, comme l’anarchisme avec Marcel Duchamp. Réaliser cette série a finalement enrichi mes réflexions sur mon propre mode de vie et de pensée. J’espère qu’elles enrichiront aussi celles et ceux qui l’écouteront.
Qu’est-ce que le son peut apporter à la compréhension d’une œuvre ?
Pour moi, le pouvoir du son réside surtout dans la magie d’une voix, dans la vie qu’elle transmet, dans l’émotion qu’elle véhicule, souvent à l’insu de celui ou celle qui parle. Il y a donc dans une voix quelque chose de profondément vivant, à même de frayer un chemin sensible entre une œuvre et un public non-averti. Tout le monde n’est pas sensible à l’art contemporain mais tout le monde est potentiellement sensible au vivant !
Source :
Direction des publics / Service de la médiation culturelle
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4 Mar 2018 - 4 Apr 2019