La Sphère
1947

La Sphère
1947
Domain | Sculpture |
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Techniques | Bronze poli sur socle en plâtre |
Dimensions | 116 x 57 x 78 cm |
Acquisition | Achat de l'Etat, 1951 |
Inventory no. | AM 924 S |
Detailed description
Artist |
Emile Gilioli
(1911, France - 1977, France) | |
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Main title | La Sphère | |
Creation date | 1947 | |
With | Fondeur : Susse Fondeur, Malakoff (France) | |
Domain | Sculpture | |
Techniques | Bronze poli sur socle en plâtre | |
Dimensions | 116 x 57 x 78 cm | |
Printing | Ex. non numéroté | |
Inscriptions | S.D.sur le socle. : [sur une plaque] LA SPHERE / 1947 / EMILE GILIOLI / SUSSE FRERES FONDEURS | |
Acquisition | Achat de l'Etat, 1951 | |
Collection area | Arts Plastiques - Moderne | |
Inventory no. | AM 924 S | |
In deposit | Musée d'art et d'histoire de Meudon (Meudon) depuis le 12-05-2012 |
Analysis
Émile Gilioli est l’un des représentants de la sculpture abstraite de l’après-guerre. D’origine italienne, il travaille très jeune chez un forgeron, avant de suivre une formation classique à l’École des Arts décoratifs de Nice à partir de 1929, puis en 1931, à l’École des Beaux-Arts de Paris. Établi en 1935 à Montparnasse, il exécute ses premières sculptures et voit celles de Laurens, Lipchitz et Zadkine. À Grenoble de 1940 à 1945, il rencontre un conseiller avisé en la personne d’Andry-Farcy, le conservateur du Musée, où il découvre le plâtre original du Cheval de Duchamp-Villon (offert au Musée par Jacques Villon en 1930). À Paris en 1946, Gilioli se lie avec le groupe des peintres abstraits de la galerie Denise René, où il expose à partir de 1947. La même année, il fréquente l’atelier de Brancusi, dont il admire les volumes pleins et brillants, obtenus par la taille directe et le polissage. Il partage avec lui l’amour du matériau, où il recherche le « plan juste », afin de capter « cette poussée intérieure, cette vie intime de la sculpture “qui est comme la sève et la force de croissance des arbres” » (I. Jianou, op. cit. , p. 6). Issue d’un plâtre taillé et sans doute préparée par un dessin aux lignes « dans tous les sens » ( Départ de la sphère , 1947, AM 1980-239), La Sphère de 1947 rompt avec l’absolu du volume sphérique. Sa masse est déclinée dans un jeu abstrait d’angles et de courbes, dont les arêtes et les plans rompus sont magnifiés par la finition du bronze. L’art de Gilioli évoluera vers une géométrie lumineuse et sereine qu’il saura déployer dans des œuvres monumentales et didactiques, caractéristiques des commandes de l’après-guerre : en 1965, L’Homme de paix , bronze à la mémoire de Dag Hammarskjoeld dans le parc de Jonkoping en Suède ; en 1970, La Reine de Saba en marbre, pour l’Imprimerie du timbre-poste de Périgueux et enfin, en 1973, Le Monument des Glières , en béton, pour le mémorial national de la Résistance, dans le Vercors.
Marielle Tabart
Source :
Collection art moderne - La collection du Centre Pompidou, Musée national d’art moderne , sous la direction de Brigitte Leal, Paris, Centre Pompidou, 2007