Graphisme en fer
[1949 - 1950]

Graphisme en fer
[1949 - 1950]
Domain | Sculpture |
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Techniques | Fer soudé et peint |
Dimensions | 70 x 35 x 35 cm |
Acquisition | Achat, 1976 |
Inventory no. | AM 1976-5 |
Detailed description
Artist |
Robert Julius Jacobsen
(1912, Danemark - 1993, Danemark) |
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Main title | Graphisme en fer |
Creation date | [1949 - 1950] |
Domain | Sculpture |
Techniques | Fer soudé et peint |
Dimensions | 70 x 35 x 35 cm |
Acquisition | Achat, 1976 |
Collection area | Arts Plastiques - Moderne |
Inventory no. | AM 1976-5 |
Analysis
Sculpteur autodidacte, Robert Jacobsen, crée ses premières sculptures en bois en 1930 à Copenhague, puis, dans les années 1940-1945, sous l’influence de l’art primitif viking, il préfère la pierre et la taille directe, et collabore au groupe Host réuni autour de Asger Jorn. Après sa découverte de l’œuvre de Jean Arp, il se dirige vers l’abstraction géométrique. Installé à Paris en 1947 avec son compatriote Richard Mortensen, il rejoint la galerie Denise René et participe, dès 1948, à l’exposition « Sculptures et peintures contemporaines », avec Jacques Duthoo et Serge Poliakoff. Graphisme en fer est présenté en 1950, avec d’autres constructions métalliques aux formes ouvertes, dans sa première exposition personnelle chez Denise René (vue de l’exposition in cat. exp. Toulon, 1984, op. cit. , p. 42). Tout l’œuvre de cette époque est fondé sur la mise en rapport de la forme et de l’espace : « Sculpter, pour moi, c’est créer un espace… J’aime que ça ouvre, que ça s’épanouisse, mais pas en poussant tout droit, tout grand, comme pour battre un record, mais en faisant que tout fleurisse autant dans toutes les parties de la sculpture, en respectant la force de tous les éléments qu’on emploie. Quand tout ce qu’il y a dans la sculpture s’accorde, on est arrivé à créer un espace. » (Pierre Descargues, « Entretien avec Robert Jacobsen », cat. exp. Jacobsen, Paris, galerie de France, 1963 ; cité in cat. exp. Meymac, 1991, op. cit. , p. 9). La série des « Graphismes en fer », commencée en 1949 (Sans Titre, Esbjerg Statsskole) s’appuie sur les recherches constructivistes, fondées sur des principes architectoniques et sur le souci de volumes ouverts et transparents. L’œuvre du Musée appartient à l’ensemble des constructions linéaires en métal soudé et peint en noir qui sont fixées au mur. Inséparable de l’ombre qu‘elle projette sur le mur, la sculpture constituée de fines tiges en fer aux lignes nettes, qui ont été comparées aux peintures de Mortensen, dessine dans l’espace un quadrilatère vide animé par les jeux d’ombres portées qui, en dédoublant ses lignes, suggèrent une fausse volumétrie. À la fin des années 1960, Jacobsen renoue avec des formes plus trapues fondées sur l’imbrication des plans et des volumes ouverts, comme dans la sculpture acquise par l’État en 1969, La Cathédrale d’Hircan (1965, AM 1972-18), présentée en 1966 à la Biennale de Venise (18 juin-16 octobre), où l’œuvre du Danois est couronnée par le Grand Prix de sculpture.
Nathalie Ernoult
Source :
Collection art moderne - La collection du Centre Pompidou, Musée national d’art moderne , sous la direction de Brigitte Leal, Paris, Centre Pompidou, 2007