Autoportrait en Neptune
[1922]

Autoportrait en Neptune
[1922]
Domain | Peinture |
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Techniques | Huile sur toile |
Dimensions | 170 x 120 cm |
Acquisition | Don de l'artiste ou achat à l'artiste, 1924-1927 |
Inventory no. | LUX.0.182 P |
Detailed description
Artist |
Kees Van Dongen
(1877, Pays-Bas - 1968, Principauté de Monaco) |
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Main title | Autoportrait en Neptune |
Creation date | [1922] |
Domain | Peinture |
Techniques | Huile sur toile |
Dimensions | 170 x 120 cm |
Inscriptions | S.B.DR. : Van Dongen |
Acquisition | Don de l'artiste ou achat à l'artiste, 1924-1927 |
Collection area | Arts Plastiques - Moderne |
Inventory no. | LUX.0.182 P |
Analysis
La notoriété de Van Dongen ne cesse de croître, comme le prouve le nouveau scandale provoqué au Salon d’automne de 1921, avec le retrait du Portrait de l’artiste Maria Ricotti (Paris, MAMVP) en raison du surnombre de peintures envoyées par l’artiste. L’année suivante, il expose l’ Autoportrait en Neptune (no 701) sous le titre Neptune .
Van Dongen vient d’emménager dans un hôtel particulier, rue Juliette-Lamber, près de la place Wagram, et dans ces vastes espaces, non seulement il poursuit ses portraits du monde parisien artistique et financier mais organise également des fêtes costumées, très en vogue à cette époque. Ainsi l’année même de sa nouvelle installation, il donne un bal de la Mer ; Nicole Groult est déguisée en sirène, lui-même en dieu de la mer, Neptune pour les Romains. L’Autoportrait peut-il être interprété comme une « démonstration de narcissisme baroque, en partie seulement » (Philippe Dagen, cat. exp., Paris, 1990, op. cit. ), ou comme une allégorie burlesque ? Le dieu antique apparaît coiffé d’un triton, vêtu d’une jupe en algues, semble-t-il, avec une ceinture de coquillages et le buste nu, couvert d’une succession de colliers aux perles vertes et rouges, les oreilles ornées et les lèvres peintes ; à l’arrière-plan surgit un paquebot, allusion aux fêtes des croisières transatlantiques. Tous ces éléments confirment cet aphorisme de Van Dongen, livré en 1928 dans une conférence sur « La beauté d’aujourd’hui », et cité par Gaston Diehl dans sa monographie (Paris, Flammarion, 1976) consacrée à l’artiste : « L’agrément de notre époque est que l’on peut tout mélanger, tout mêler : c’est vraiment l’époque Cocktail ».
Claude Laugier
Source :
Extrait du catalogue Collection art moderne - La collection du Centre Pompidou, Musée national d’art moderne , sous la direction de Brigitte Leal, Paris, Centre Pompidou, 2007