Cumul I
[1968]

Cumul I
[1968]
Domain | Sculpture |
---|---|
Techniques | Marbre blanc, bois |
Dimensions | 51 x 127 x 122 cm |
Acquisition | Achat de l'Etat, 1973 |
Inventory no. | AM 1976-933 |
Detailed description
Artist |
Louise Bourgeois
(1911, France - 2010, États-Unis) |
---|---|
Main title | Cumul I |
Creation date | [1968] |
Domain | Sculpture |
Description | Sculpture en marbre posée sur un socle en bois en 2 parties |
Techniques | Marbre blanc, bois |
Dimensions | 51 x 127 x 122 cm |
Acquisition | Achat de l'Etat, 1973 |
Collection area | Arts Plastiques |
Inventory no. | AM 1976-933 |
Analysis
Au début des années 1960, Louise Bourgeois abandonne la rigidité verticale du bois de ses premières figures totémiques pour des matériaux plus souples, liquides, comme le plâtre, puis le latex, auxquels elle donne des formes organiques, sensuelles, biomorphiques, ayant comme thème le nid, le refuge, la tanière. À partir de 1967, elle travaille le marbre directement en Italie, à Pietrasanta, où elle retourne régulièrement jusqu’en 1972, et réalise plusieurs œuvres formées de bulles et de monticules, excroissances sphériques ou ovoïdes, évoquant aussi bien des seins que des phallus (L’Écho, 1968 ; Avenza, 1970). L’une des séries porte le nom de Cumul , en référence aux nuages ronds appelés cumulus. « Ce sont des nuages, une formation de nuages. Moi je n’y vois pas de formes sexuelles », dit-elle. Cette sculpture fait partie d’un ensemble comportant des dessins abstraits et colorés, ainsi que des œuvres en marbre noir, comme Colonnata (1968) ou Noir veiné (1968), présentant une accumulation d’obus lisses sur un socle grossièrement taillé et rugueux. Le point de départ de ces formes vient de Sleep II (1967), une forme phallique en marbre posée également sur deux traverses de bois brut.
Dans Cumul I, les formes rondes et blanches semblent émerger d’un voile aux multiples plis, souple et fin comme une membrane. Ce drapé baroque, inspiré du Bernin, se retrouve dans des œuvres ultérieures, comme dans la Femme-Maison de 1983, et annonce les grandes installations en latex de Destruction du Père (1974) et de Confrontation (1978).
Marie-Laure Bernadac
Source :
Extrait du catalogue Collection art moderne - La collection du Centre Pompidou, Musée national d’art moderne, sous la direction de Brigitte Leal, Paris, Centre Pompidou, 2007